L’Endurocross Granby accuse la Ville de lui mettre des bâtons dans les roues

Les motocross ne sont pas les bienvenus dans la capitale du bonheur, Granby.  Les organisateurs de la compétition Endurocross et la Ville se retrouvent sur la piste du palais de justice pour une histoire d’usage inadéquat d’un lot a appris GranbyExpress.com. L’enjeu? La présentation de la cinquième édition de l’événement qui attire des centaines de compétiteurs chaque année.

 

Jimmy Bérard, l’un des organisateurs l’Endurocross Granby, vient de déposer une requête en Cour supérieure afin de retrouver son droit d’organiser une compétition de motocross sur un lopin de terre sis non loin de l’Autodrome Granby.

 

Tenu en 2008 et 2009 sur le site de l’Autodrome, l’événement sportif s’est transporté ensuite sur un terrain agricole propriété de la famille Bérard pour les éditions suivantes. Dès lors, un conflit a éclaté entre la Ville et l’Endurocross Granby.

 

Dans la requête, dont GranbyExpress.com a obtenu copie, on apprend que la Ville de Granby, par l’entremise de ses policiers, a émis des constats d’infractions  aux organisateurs pour «avoir tenu cette activité alors que l’usage du lot ne le permet pas» lors de la 3e et 4e édition de l’événement. Les visites policières ont entraîné l’émission de quatre amendes totalisant 3200$. À ce sujet, les organisateurs ont d’ailleurs contesté ces contraventions et un dossier pénal est actuellement devant la Cour municipale de Granby.

 

Selon le document déposé en cour en mars dernier, le demandeur prétend que «le règlement de zonage, qui prétendument restreint son usage, est nul de nullité absolue.» La poursuite soutient également que «par ce règlement de zonage, la défenderesse (Ville de Granby) ne fait pas que restreindre cet usage, mais l’interdit partout sur son territoire», lit-on dans le document.

 

Appelé à commenter ses démarches judiciaires, Jimmy Bérard n’y est pas allé par quatre chemins. «La Ville nous met des bâtons dans les roues. On nous a dit…pas le droit de faire de compétition de motocross en campagne. Si je ne peux faire l’Endurocross en zone agricole, je vais pouvoir le faire où», se demande l’organisateur.

 

Loin du voisinage et des regards, le site de compétition ne brimerait en rien la tranquillité des environs au dire de M. Bérard. «On est en plein dans le bois. En quatre ans, on a eu une seule plainte et on a même fait des tests de bruit. Ça ne dépassait pas les normes alors je ne vois pas pourquoi on refuse notre demande.»

 

Jimmy Bérard et son groupe ont tenté d’en arriver à une entente avec la Ville afin de sauver la cinquième édition de l’Endurocross Granby présentée en juin prochain, mais en vain.

 

«Ça va nous coûter de 15 000$ à 20 000$ (frais juridiques) pour se faire entendre. C’est super le fun», ironise M. Bérard.

 

De son côté, la Ville de Granby n’a pas voulu justifier sa position. «Le dossier est judiciarisé et je ne peux le commenter», a déclaré le maire Richard Goulet au journal GranbyExpress.com.