Les nouveaux horodateurs provoquent la grogne

Paiement par de crédit ou en argent comptant, versement pour une heure ou 24 heures seulement. Les nouveaux horodateurs dans les aires de stationnement de l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins soulèvent beaucoup de récriminations chez les usagers depuis leur entrée en fonction, le mois dernier.

Des citoyens ont contacté le Journal LeGuide.com pour exprimer leur mécontentement après s’être rendus à l’hôpital.  «Je me suis rivé le nez sur une nouvelle station de «péage» qui n’acceptait que la monnaie ou les cartes de crédit. N’ayant rien de ces deux options sur moi, j’ai dû aller à la caisse pour retirer de l’argent et me rendre ensuite à la cafétéria de l’hôpital pour me faire faire de la monnaie. Après avoir inséré la monnaie, j’ai dû retourner à ma voiture afin de déposer le petit ticket dans mon pare-brise. C’était vraiment compliqué», témoigne Julie.

Qualifiant ce nouveau système de «peu accessible», «compliqué» et «d’onéreux», plusieurs personnes postées devant la fameuse machine en avaient long dire lors du passage du <I>JournalLeGuide.com<I>, lundi dernier. «Nous avons seulement la possibilité de payer, soit pour une heure ou 24 heures. C’est ridicule. En plus, la machine ne remet pas le change», exprimait une femme sur place. Solidaires, les gens s’entraidaient pour tenter de comprendre le mode de fonctionnement des nouveaux appareils.

Achalandage trop élevé

Le changement du système de mode de paiement serait justifiable selon Jean-Pierre Deslauriers, directeur des services techniques et des ressources informationnelles au CSSS la Pommeraie. «Depuis trois ans, l’hôpital manque de places de stationnement. Avec l’agrandissement de l’hôpital, l’ajout de services et l’embauche de spécialistes, les heures d’achalandage sont de plus en plus occupées», explique M. Deslauriers. «Nous avons analysé la situation dans plusieurs sens. Nous avions envisagé d’acheter de nouveaux terrains aux alentours de l’hôpital, mais c’était impossible, car aucun terrain n’était vacant ou à vendre», ajoute-t-il.

Par ailleurs, la direction du CSSS a mandaté la Société Parc-Auto du Québec (SPAQ) pour la gestion quotidienne du stationnement du centre hospitalier cowansvillois. L’entreprise n’arrive pas en terrain inconnu puisqu’elle gère déjà le stationnement du palais de Justice de Cowansville, voisin immédiat de l’hôpital BMP.

«Nous avons décidé de travailler avec la SPAQ puisque celle-ci nous permettait de non seulement maximiser notre espace, mais de bénéficier d’une vingtaine de places se trouvant sur le site du palais de justice», soutient M. Deslauriers.

Améliorations à venir

La direction de l’hôpital reconnait que plusieurs plaintes ont été reçues à l’administration de l’établissement depuis la mise en place des horodateurs.

«Nous comprenons que la plupart des gens se rendant à l’hôpital sont souvent malades, pressés et veulent avoir accès à quelques choses d’accessible. Nous sommes sensibles aux commentaires des citoyens. Fondamentalement, nous voulons être à l’écoute des gens afin de diminuer les impacts», mentionne le directeur des services techniques.

D’après M. Deslauriers, le dossier du stationnement n’est pas clos. Un comité formé de représentants de l’hôpital et de la compagnie SPAQ se rencontrerait régulièrement pour faire l’état de la situation.

Au dire du porte-parole de l’hôpital, d’éventuels changements sont à prévoir en ce qui a trait au stationnement de l’hôpital. Malgré l’insatisfaction, les usagers de BMP s’habitueront aux nouveaux horodateurs, soutient la direction de l’hôpital.