SANTÉ. Les négociations menant au renouvellement de la convention collective des travailleurs du secteur préhospitalier font du surplace; c’est pourquoi les parties syndicales demandent le retour du ministère de la Santé et des Services sociaux à la table provinciale de négociations.
Les négociations achoppent sur les horaires, le manque de ressources et l’organisation du travail des ambulanciers, des répartiteurs et du personnel de soutien.
Ces enjeux, affirme-t-on du côté syndical, touchent autant la qualité de vie des salariés que les services octroyés à la population.
«Depuis 30 ans, les négociations se font pour tous les ambulanciers du Québec. Ce qui est important pour nous, c’est que les conditions de travail soient en lien avec les compétences», explique Gaétan Dutil, président du syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie, affilié à la CSN.
Le syndicat réclame aussi la tenue d’un forum national de discussion avec la partie patronale.
Le ministre Barrette annonçait en mai qu’il redonnait le pouvoir de négociation aux employeurs. Cela a notamment eu comme effet de paralyser les pourparlers en Montérégie. «Ils ne savent pas quoi négocier, ils attendent les mandats et là, ils n’en ont pas. C’est pourtant le ministère de la Santé qui a les budgets.»
Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2015.
Le syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie compte 570 membres.
Onze rencontres de négociations ont eu lieu. Les syndiqués entendent mettre en place des campagnes de visibilité au cours des prochaines semaines.