SÉCURITÉ. Les premiers répondants de Sutton cherchent à tout prix à grossir leur rang. À bout de ressources, on a dû renoncer à offrir le service pour 48 heures lors du week-end du 22 avril.
Les dernières campagnes de recrutement n’ont pas donné les résultats escomptés, reconnaît Jean-Pierre Boisvert, directeur par intérim, en remplacement de Christian Roy. Le bon fonctionnement du service repose sur les efforts d’une quinzaine de personnes qui fournissent un, parfois deux, quarts de garde de 12 heures par semaine en équipe de deux.
«Certains de nos volontaires ont moins de temps que d’autres à offrir, ce qui est fort compréhensible. C’est souvent pour des raisons professionnelles ou des vacances. Mais ça en met plus sur les épaules de leurs collègues. Si on regarde l’ensemble des troupes en ce moment, l’élastique est pas mal étiré au maximum», évoque M. Boisvert, en poste depuis cinq ans.
L’escouade des premiers répondants de Sutton, qui couvre également Abercorn et Brome, répondait à ses premiers appels en avril 2011. Elle comptait alors deux fois plus de volontaires qu’actuellement, une banque d’une trentaine de noms ayant été constituée.
Le premier répondant reçoit une formation d’une soixantaine d’heures lui permettant de composer avec la très grande majorité des situations d’urgence. Il précède les services ambulanciers, notamment en administrant les premiers secours, et a accès à de l’équipement tels un défibrillateur et une bonbonne d’oxygène.
À 15 minutes des services ambulanciers
Le service prend tout particulièrement son sens dans une communauté comme Sutton, où les services ambulanciers se trouvent à une quinzaine de minutes de route. La localité est desservie par quatre ambulances.
«L’objectif, c’est d’être sur place le plus rapidement possible dans les cas les plus sévères. Ça prend du sang-froid et une volonté d’aider ses concitoyens», observe M. Boisvert.
«La formation apporte une dose de confiance et d’assurance, renchérit Marc-Antoine Fortier, coordonnateur du service. S’il arrive quoique ce soit dans notre entourage, nous sommes en mesure d’agir.»
Ce dernier cite exemple les cas d’arrêts cardiaques, où les dix premières minutes sont cruciales pour améliorer les chances de survie. Dans d’autres cas, comme lors de chutes, les interventions permettent de calmer tout le monde, y compris la personne directement impliquée.
«Certaines situations sont moins traumatisantes, mais tout de même alarmantes pour la victime et ses proches, ajoute M. Boisvert. Le fait d’avoir une équipe de premiers répondants qui prend la relève apaise le niveau de stress tant chez la victime que chez son entourage.»
Ceux qui souhaitent s’impliquer ou s’informer peuvent le faire en composant le 450 775-0687. Une séance d’information doit avoir lieu le 24 mai à 19h à l’hôtel de ville de Sutton. Une formation de 60 heures est offerte à compter du 10 juin.
Le service des premiers répondants
250
Le volume d’appel moyen reçu sur une base annuelle
13 minutes
La durée moyenne d’arrivée des premiers répondants sur les lieux d’une intervention avant les services ambulanciers
70%
La proportion d’appels liés à des gens dont l’état de santé est jugé préoccupant