ENVIRONNEMENT. Les Cowansvillois en savent désormais un peu plus sur la stratégie élaborée par la Régie intermunicipale de gestion des matières résiduelles de Brome-Missisquoi (RIGMRBM) pour lutter contre le problème d’odeurs persistantes au site d’enfouissement du rang Saint- Joseph.
Le plan de match en huit étapes de la Régie a été dévoilé, récemment, en présence d’une cinquantaine de résidants de la Montée Lebeau, des rangs Noiseux et Saint-Joseph, des secteurs Wellington, du Golf et du Domaine.
Le président de la RIGMRBM, Yves Lévesque, laisse entendre que la rencontre s’est déroulée rondement et a été instructive à maints égards.
«Il y a eu plusieurs questions en rafale de la part des citoyens. C’est toujours demeuré respectueux, bien que certains d’entre eux soient exaspérés par un problème qui perdure depuis trop longtemps», indique Élaine Plourde, une résidante de la rue du Domaine.
Cette dernière tient à saluer l’attitude des administrateurs de la RIGMRBM dans ce dossier.
«Il y a eu une très bonne écoute de la part des membres du conseil de la Régie et ils ont démontré une réelle intention de vouloir corriger la situation», affirme-t-elle.
Malgré la bonne volonté démontrée par les parties en cause, Mme Plourde entend cependant demeurer vigilante et continuer à suivre le dossier de près.
«Je persiste à dire qu’il n’y a pas que l’émanation de soufre qui nous embête, mais aussi une odeur de vidanges en décomposition. Là-dessus, les réponses étaient vagues (…) ils attendent les résultats des prochains tests», poursuit-elle
Présentations
Le directeur des opérations au site d’enfouissement, David Rumsby, a fait le point sur les démarches effectuées par le personnel de la RIGMRBM pour tenter d’atténuer les odeurs, puis fourni des détails sur les interventions à venir.
Emboîtant le pas à M. Rumsby, Dominique Grenier, de la firme Tétratech, a notamment décrit la façon dont on s’y prend pour enfouir les ordures et s’assurer que chacune des cellules d’entreposage demeurera bien étanche après sa fermeture.
Françoise Forcier, de la firme Solinov, a par ailleurs répondu aux questions des citoyens concernant la mise en place éventuelle d’une plateforme de compostage destinée à valoriser les matières organiques acheminées au site de la RIGMRBM.
«On nous dit que la Régie va respecter en tous points les exigences du ministère de l’Environnement en matière de compostage et que les citoyens ne devraient pas être importunés par des effluves nauséabonds lors de la décomposition des matières organiques», indique Mme Plourde.
HUIT PISTES DE SOLUTION
. Traitement des odeurs dans le système de regards de l’usine de traitement des eaux usées du site d’enfouissement. Une brume est pulvérisée et vient neutraliser les molécules responsables des odeurs. (DÉJÀ FAIT)
. Optimisation des méthodes de captage des biogaz s’échappant de la matière en décomposition enfouie sous le sol au moyen d’un nouveau détecteur Gemme 5000 (DÉJÀ FAIT)
. Abandon du gypse comme composante du matériau de recouvrement des ordures en raison des odeurs de soufre qui s’en dégagent. Le gypse était jusqu’ici mélangé à des copeaux de bois et des rebuts de bardeaux d’asphalte. (DÉJÀ FAIT)
. Valorisation du gypse chez Recyc Gypse, une entreprise de la Rive-Sud. Des conteneurs seront installés dans les six écocentres de Brome-Missisquoi pour récupérer les panneaux et particules de gypse. (NOUVELLE MESURE)
. Fermeture d’une cellule d’entreposage des ordures avec une membrane étanche et installation de six puits de captage de biogaz. Installation d’un petit équipement qui projette une bruine aidant à atténuer les odeurs (ÉTÉ 2018)
. Recours à des cellules d’entreposage de petite taille que l’on peut refermer rapidement après usage au lieu de cellules de grandes dimensions demeurant ouvertes pendant de longues périodes. La grosseur des cellules a été réduite des deux tiers depuis huit ans. (DÉJÀ FAIT)
. Communication avec les citoyens, les pompiers, les autorités municipales et le ministère de l’Environnement. (EN CONTINU)
. Réalisation d’une étude sur l’ensemble du site d’enfouissement afin de vérifier la présence de biogaz et d’odeurs. Cette étude permettra de déterminer si les mesures mises de l’avant portent fruit. (ÉTÉ 2018 – QUAND LE TERRAIN SERA DÉGELÉ ET SEC)