Parcs aquatiques: Bromont et Granby veulent ouvrir

LOISIRS. À l’instar du Regroupement des parcs aquatiques du Québec (RPAQ), l’Amazoo de Granby et le Parc de Bromont réclament un calendrier de réouverture précis pour leurs entreprises et une aide financière. 

«La chance qu’on a, c’est qu’on offre le ski l’hiver et le vélo de montagne depuis le 20 mai. Ça amène un peu d’activités dans la montagne. Mais là, on est toujours en attente de la réponse du gouvernement pour notre parc aquatique», explique Charles Désourdy, président de Bromont, montagne d’expériences.

«Avec l’ouverture de piscines publiques par le gouvernement c’est certain qu’on met de la pression», ajoute-t-il, car comme les autres exploitants de parcs aquatiques, il s’explique difficilement l’exclusion des sites de baignade privés dans cette annonce. «On assiste à deux poids, deux mesures dans l’industrie à l’égard des parcs aquatiques», fait valoir de son côté Samuel Grenier, directeur des opérations de l’Amazoo de Granby.

Selon le RPAQ et les opérateurs à Bromont et Granby, cette incompréhension est d’autant plus choquante puisque rien n’indique que les risques de contagion de la COVID-19 soient variables en fonction d’une exploitation privée ou publique d’un lieu de baignade.
Avec l’arrivée de juin, en plus des frais fixes à supporter, s’ajoutent les frais variables associés à la reprise potentielle de leurs activités.  Des délais sont nécessaires pour préparer la saison et y incorporer les mesures sanitaires requises pour l’exploitation des sites dans un contexte de pandémie.  C’est pourquoi les entreprises affiliées au RPAQ demandent d’obtenir des indications claires pour être en mesure d’effectuer une saine gestion de leur entreprise, autant pour la planification de leurs activités que pour leur santé financière et celle de leur personnel.

De plus, le RPAQ a déposé un plan de sécurité sanitaire aux autorités gouvernementales le 25 mai dernier afin d’encadrer l’exploitation de ses sites et d’y incorporer toutes les consignes sanitaires exigées par la Santé publique du Québec.  «Depuis les dernières semaines, le RPAQ a travaillé sans relâche avec le ministère du Tourisme, la CNESST, le CQRHT et la Société de sauvetage afin de produire un plan de sécurité sanitaire COVID-19, respectant toutes les normes demandées.  Les exploitants de parcs aquatiques sont stupéfiés d’apprendre que les lieux de baignade publics ont bénéficié d’un décret gouvernemental qui les exclus, d’autant plus que leur site et leurs infrastructures leur permettent un cadre d’exploitation plus sécuritaire que les lieux publics, notamment par la présence de surveillants et de sauveteurs certifiés pour encadrer les visiteurs», indique Yves Juneau, porte-parole du RPAQ.

En plus du calendrier de planification de la reprise des activités, l’autre défi est certes celui de la fragilité financière des entreprises du secteur touristique et plus particulièrement celle des parcs aquatiques.

«En plus de pertes financières, si on ne peut pas opérer cet été, on parle 20 emplois saisonniers en moins», souligne Charles Désourdy, président Parc aquatique Bromont, montagne d’expériences. L’impact n’est également pas à négliger du côté de Granby. «Heureusement que nous avions une bonne situation financière, mais cela va quand même beaucoup nous fragiliser dans nos capacités d’investissement pour les prochaines années», explique Samuel Grenier qui rappelle que l’ensemble des opérations à Granby (zoo, parcs d’attractions et aquatique) emploient près de 800 employés lors d’un été «normal».

Selon eux, il devient donc urgent pour tous les attraits touristiques, dont les parcs aquatiques, de connaître les intentions de la Santé publique quant à l’exploitation de leurs sites cet été.

 

Le RPAQ regroupe les 9 entreprises suivantes:

Aqua Parc H20 

Mont Cascades 

Parc aquatique Sommet Saint-Sauveur 

Parc aquatique Bromont, montagne d’expériences 

Parc Safari

Super Aqua Club (2019) inc.

Village Vacances Valcartier 

Zoo de Granby 

Éco-Parc des Etchemins