Place à la 55e édition du Festival de théâtre amateur

THÉÂTRE. Pour une 55e fois, les élèves de l’option théâtre de l’école secondaire Massey-Vanier monteront sur scène dans le cadre du Festival de théâtre amateur. Depuis plusieurs mois, plus de 180 jeunes travaillent d’arrache-pied pour cette édition du festival, qui se tiendra du 20 au 25 mars.

Avec 55 ans d’histoire, toute la communauté s’implique dans le festival, que ce soit pour la conception des affiches, des sculptures, des costumes ou encore des organismes et organisations comme le Sac à mots, Sur la scène Davignon ou Espace Diffusion qui s’y associent.

« Il y a plein de gens autour du festival qui y croient, a déclaré l’enseignant d’art dramatique à Massey-Vanier, Éric Jacques. Souvent, ce sont d’anciens élèves ou des gens qui ont connu de près ou de loin le festival. Ça appartient beaucoup à la communauté. »

C’est une quinzaine de pièces qui seront présentées, à l’occasion de trois par soir. Les élèves de 1re, 2e et 3e secondaire fouleront aussi les planches pour des monologues.

Les thématiques seront variées cette année. Il y en aura pour tous les goûts, assurent les élèves.

« Ça part un peu dans tous les sens, mais je pense qu’il va y avoir au moins quelque chose qui va plaire à tout le monde, a indiqué Tristan Beauregard, l’un des auteurs des pièces. L’ambiance du festival, c’est une des meilleures dans l’école. Quand c’est la semaine du festival, tout le monde le sait. »

APPORT DU THÉÂTRE

Pour les élèves de l’option art dramatique, le théâtre occupe une part importante de leur vie scolaire.

« Ça prend une grande place dans ma vie, a affirmé Leanne Sherrer. Quand j’étais au début du secondaire, je me disais que j’avais hâte de faire le festival en 4e et en 5e secondaire. Je voyais les plus vieux et je voulais être sur scène moi aussi et m’épanouir devant les gens. »

« Quand tu as une troupe tissée serrée, tu connectes avec des gens avec qui tu n’aurais pas eu de liens habituellement, a ajouté de son côté Annie Hivon. Quand on travaille ensemble pour un gros projet comme ça, on voit les gens être heureux, c’est vraiment plaisant. »

« Je fais de l’art dramatique depuis le primaire, j’en faisais tous les samedis, a poursuivi Laury Perreault. J’ai toujours aimé ça donner un show ! »

« Au lieu de faire de la musique au primaire, je faisais de l’art dramatique et ça m’a tout de suite plu, a témoigné Kamelya Beaudoin. J’aime l’ambiance, les gens qui étaient là. Je me sens à ma place. »

Le théâtre permet également à certains jeunes de sortir de leurs coquilles.

« J’étais dans une équipe d’improvisation quand j’étais au primaire, a raconté Marley Faust. Moi, ça m’a aidé à m’ouvrir et démontrer ce que j’étais capable de faire. J’étais quand même un enfant réservé, d’une certaine façon. »

« Le théâtre a toujours été une bonne échappatoire pour moi, a relaté pour sa part Florence Labrie. Pendant longtemps, je pense que le théâtre a été la raison que je n’ai pas décroché de l’école. Je ne vois pas ma vie sans théâtre, très honnêtement. »

« Je suis arrivée en cours d’année l’an passé, a indiqué Rachel Pollender. J’ai décroché un rôle important. J’ai capoté, j’avais peur de ne pas y arriver. J’ai fini par tomber amoureuse du théâtre avec tout l’encouragement qu’on reçoit des autres élèves. »

« J’ai changé d’école en cours d’année en 3e secondaire pour Waterloo, a rapporté Lily-Rose Brisebois-Beaudry. Je savais que je voulais revenir pour participer au Festival de théâtre amateur. »

« Ce que je trouve, c’est quand les élèves sont habités par quelque chose, qu’ils y pensent chez eux, qu’ils sont animés par ça, qui y rêvent, qui restent après l’école, a soutenu l’enseignant Éric Jacques. Quand je vois les jeunes en robotique qui sont encore là après 20h, c’est plaisant à voir. Ça prend des flammes, ça prend de la passion. »