Pour garder le volant le plus longtemps possible

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Par Helene Ruel
Pour garder le volant le plus longtemps possible
Bien conduire

AUTOMOBILE. Bien plus qu’un permis, c’est un «privilège» que de conduire une voiture. Et on veut le garder le plus longtemps possible, s’entendent pour dire l’ancien pilote automobile Bertrand Godin et Donald Tremblay, président de l’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic (AQRP). Ils ont ainsi lancé  le programme «Bonne route! Ma conduite automobile actualisée».

L’AQRP a profité de son assemblée générale annuelle tenue au centre des congrès du Victorin de Victoriaville pour annoncer à ses quelque 320 participants qu’elle avait actualisé la formation qu’elle offre depuis 2008 sur la conduite automobile.

Le président de l’AQRP a rappelé que plus de 3700 personnes s’étaient inscrites au programme «55 ans au volant» depuis sa création. La formation a non seulement changé d’appellation, mais son contenu a été entièrement révisé pour s’adapter aux réalités routières du Québec, la signalisation s’étant enrichie, les carrefours giratoires étant apparus, pour ne donner que ces exemples.

«La formation consiste en une journée de six heures où on revoit les règles du Code de sécurité routière, où on rafraîchit ses connaissances. C’est une mise à jour, une prise de conscience de la façon dont on conduit. C’est important parce qu’on sait à quel point, c’est un deuil énorme que de perdre son permis», explique M. Tremblay.

Il dit encore qu’il n’y a pas de test de conduite auquel il faut se soumettre.

Pas une question d’âge

Le changement de nom témoigne aussi de la volonté de l’AQRP de dissocier l’âge de la clientèle à laquelle la formation se destine. «Oui, les moins de 50 ans peuvent aussi vouloir s’inscrire.»

Instructeur à l’École nationale de police depuis cinq ans, Bertrand Godin a accepté d’en être le porte-parole, ayant aussi participé à alimenter le contenu de la formation.

Il partage ce point de vue que l’âge n’est pas un gage de bonne conduite et qu’on entretient des préjugés à cet égard… tant du côté des jeunes que du côté des plus vieux. «Il y a des jeunes incompétents et il y a des gens plus âgés qui, certains matins où ils se sentent moins bien, devraient éviter de prendre le volant. Mais il ne faut pas généraliser.»

Outre la technique qui ne contribue qu’à 20% à la bonne conduite, selon l’ancien coureur, il y a bien d’autres facteurs qui la favorisent, les connaissances et le sens de l’observation d’une part et dans une proportion similaire, les facteurs humains (stress, motivation, condition physique).

En entrevue après le lancement, Bertrand Godin a énoncé les «cinq péchés capitaux» qui induisent la conduite à risque.

«Il y a l’impulsivité. L’antiautorité qui nous fait penser qu’il n’y a pas de danger à transgresser des règles. L’invulnérabilité qui nous fait croire qu’il ne nous arrivera rien. Risqué aussi de jouer au macho qui veut montrer à tout le monde ce qu’il sait faire. Enfin, il faut savoir se résigner; tant pis si on a raté sa sortie de l’autoroute, on ne s’énerve pas et on prend la suivante.»

Pour élaborer son programme exclusif, l’AQRP l’a soumis à l’attention de la Sûreté du Québec ainsi que de celle de la Société d’assurance-automobile du Québec.

L’Association mise sur une quinzaine d’instructeurs pour dispenser la formation, tant à ses membres qu’aux non-membres, et cela dans tous les coins du Québec. On peut s’informer au 1 800-653-2747 ou on visite le www.aqrp.qc.ca/bonneroute.

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