Professionnels de l’éducation: 25 % pensent à quitter, selon un sondage

ÉDUCATION. Une enquête menée par les syndicats des professionnels des centres de services scolaires Sorel-Tracy, Saint-Hyacinthe et Val-des-Cerfs met en lumière que les conditions sont à ce point difficiles dans les écoles que le quart d’entre eux songent à quitter leur emploi.

Parmi celles et ceux qui songent à quitter leur emploi pour une autre raison que la retraite, 28 % souhaiteraient occuper un emploi similaire dans le secteur public, mais ailleurs que dans le réseau scolaire, alors que 31 % préféreraient occuper un emploi similaire dans le secteur privé.

Les principales raisons invoquées par celles et ceux qui souhaitent quitter leur emploi sont la lourdeur de la tâche pour 61 % d’entre eux, le manque de reconnaissance pour 61 % des répondants et, finalement, le salaire insuffisant pour 19 %.

Un total de 73 % des répondants soutiennent que seuls les élèves qui présentent les problèmes les plus urgents ont accès aux services, alors que 46 % affirment que c’est également le cas pour les élèves qui dérangent en classe. Autres données troublantes : 65 % disent ne pas avoir le temps de faire d’interventions préventives et 75 % reconnaissent qu’il leur est impossible de faire le nombre de suivis qu’ils jugent requis. De plus, 19 % soutiennent ne pas pouvoir faire de suivis et d’interventions même après qu’il y a eu une évaluation.

D’autre part, pour ce qui est de la surcharge de travail, 58 % des répondantes et répondants l’attribuent au fait qu’il y a un manque de ressources professionnelles dans tous les corps d’emploi, alors que 37 % déplorent également le trop grand nombre d’écoles à desservir.

Par ailleurs, les personnes interrogées sont d’avis que le manque de ressources professionnelles est causé par l’incapacité à combler les postes (76 % des répondantes et répondants), par la difficulté à retenir les professionnelles et professionnels en poste (56 % des répondantes et répondants) et par le non-remplacement des personnes absentes (55 % des répondantes et répondants).

«Malheureusement, les problèmes que rencontrent quotidiennement les professionnelles et professionnels de la région ne s’arrêtent pas là. Nous pourrions également mentionner les locaux inadéquats, des espaces de travail peu stimulants, l’obligation de prioriser les interventions tout en sachant ne pas pouvoir aider d’autres élèves ayant des besoins et l’augmentation constante des besoins sans que les ressources suivent. Ce sont là autant de raisons qui expliquent que plusieurs professionnelles et professionnels jonglent avec l’idée d’abandonner leur emploi», termine Marlène Bouchard, présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation pour les régions de Richelieu et Yamaska.