Projet phoslock : au printemps plutôt qu’à l’automne

Projet phoslock : au printemps plutôt qu’à l’automne
Des biologistes du ministère du Développement durable

ENVIRONNEMENT. Le projet de restauration du lac Bromont sera finalement entrepris au printemps 2017. Action conservation du Bassin Versant du Lac Bromont (ACBVLB) entend poursuivre ses efforts de protection et de réhabilitation d’ici la mise en œuvre du projet qui consiste à verser 175 tonnes d’argile au fond du lac.

Rappelons-le, ce projet de restauration sera une première au Québec.

Il était envisagé de l’entreprendre cet automne étant donné que les conditions auraient été favorables. Mais elles le seront tout autant au printemps prochain, indique la présidente de l’ACBVLB, Anne Joncas. «La rapidité de réaction du produit fait en sorte que l’application au printemps assurera une eau de qualité pour la saison 2017 au même titre qu’une application réalisée à l’automne», précise-t-elle.
 
Le produit qui sera déversé s’appelle le Phoslock. Il s’agit d’un mélange non toxique d’argile et de lanthane qui a la capacité d’emprisonner le phosphore au fond du lac. C’est une entreprise ontarienne qui porte le même nom que le produit qui sera responsable de l’épandage.

Anne Joncas indique qu’en reportant le projet au printemps, cela permettra à l’association de poursuivre ses efforts de financement, d’autant plus qu’elle vient d’obtenir son titre d’organisme de bienfaisance. La ville de Bromont s’est engagée à financer une partie du projet, mais le reste de la facture devra être assumée par la communauté.

Le report permettra également à Phoslock «un délai de livraison plus grand compte tenu d’un projet important au Brésil qui accapare actuellement toute la production», note la présidente.

L’ACBVLB attend toujours le certificat d’autorisation du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC).

Pavillon
L’association prolongera les heures d’ouverture de son pavillon éducatif qui a été inauguré en début d’été. Ce pavillon a pour but de  sensibiliser la population et de colliger des données sur le lac Bromont.
 
Au courant de l’été, la biologiste de l’ACBVLB, Rebecca Gouge, a cartographié les herbiers ainsi qu’identifié les plantes aquatiques. L’association finalisera la prise de données et dressera le portrait du lac.

En début de semaine, deux biologistes du MDDELC étaient au lac Bromont afin de dresser un inventaire de la biomasse des macrophytes à l’aide d’un échosondeur. Seulement trois lacs au Québec ont bénéficié de cette étude scientifique.

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