Québec investit 17 M$ pour l’agrandissement du C2MI

INNOVATION. Le C2MI prendra littéralement de l’ampleur. Québec a annoncé hier un investissement de 17 M$ pour la première phase d’un projet d’expansion qui verra le centre de recherche et de développement de Bromont être agrandi de 3000 m2. Le projet est évalué à près de 19 M$.

« L’agrandissement du C2MI démontre le succès qu’il y a eu depuis 10 ans, a déclaré le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, qui était sur place pour faire l’annonce. Ça fait partie intégrante de [la zone d’innovation] Technum Québec à Bromont. On voit les enjeux des microprocesseurs, la chaîne d’approvisionnement, les Américains vont vouloir compenser ça. Moi, je pense qu’on est capables, autant à Sherbrooke et ici au C2MI, de prendre notre place à l’international. »

Cet agrandissement permet au C2MI de doubler la superficie de salle blanche de technologie de microfabrication.

« Pour nous, ça représente beaucoup, a affirmé la présidente-directrice générale du C2MI, Marie-Josée Turgeon. C’est uniquement de l’espace de fabrication qu’on ajoute. C’est seulement de nouveaux équipements qu’on va installer là pour amener les nouvelles technologies, comme le quantique, entre autres. »

Le président-directeur général de Technum Québec, Normand Bourbonnais, est convaincu qu’une énorme opportunité se présente à la zone d’innovation de Bromont, avec les pénuries de semi-conducteurs et les chamboulements de la chaîne d’approvisionnement.

« Il se fait des investissements monstres actuellement aux États-Unis et ils ne regardent qu’une partie de la chaîne d’approvisionnement, a-t-il déclaré. Il y a une partie supplémentaire qui n’a pas été regardée. On considère qu’il y a une opportunité extrêmement importante de faire partie d’une chaîne d’approvisionnement qui est nord-américaine. On est en train de regarder dans quels segments de cette industrie-là on devrait investir des sommes pour se positionner en marché niche, mais à très haute valeur ajoutée. »

ZONES D’INNOVATION

Cet investissement de Québec suit la création des zones d’innovation, dont celle de Bromont spécialisée en technologies numériques, en février dernier.

L’objectif de ces zones d’innovation est de faire collaborer les acteurs de différents milieux, que ce soit du côté de la recherche, du privé ou du milieu de l’enseignement.

« Les zones d’innovation, c’est quelque chose qui va faire partie de notre développement économique dans les prochaines années, a déclaré M. Fitzgibbon. Il y a deux éléments importants pour le développement du Québec, soit notre hydroélectricité et l’innovation. Quand on regarde dans le temps, le C2MI, en 2012, c’était quasiment une zone d’innovation. On avait l’institution du savoir, l’Université de Sherbrooke, les collèges techniques, des thématiques transversales, des compagnies qui viennent ici. »

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