MUNICIPAL. Le mouvement favorisant la construction d’un centre aquatique fait à nouveau parler de lui à Lac-Brome. Jessica Brown souhaite rassembler pas moins d’un millier de personnes en après-midi dimanche, au parc Coldbrook, pour assister à un «petit, mais marquant» événement.
La réponse du député fédéral Denis Paradis comme quoi le projet n’allait pas recevoir de subvention n’a visiblement pas plu à Mme Brown. «Nous l’avons su en août que le gouvernement fédéral n’allait pas aider […] C’est un projet sur lequel beaucoup de monde a travaillé pendant plusieurs années. Je n’ai pas trouvé correct que ça se termine aussi abruptement», fait-elle valoir.
Elle s’est depuis retroussé les manches et lançait il y a quelques mois une première pétition en faveur du dossier, qui n’a cependant amassé que 10 % des signatures voulues, soit 200 sur 2000.
Sondant ensuite l’intérêt des principaux acteurs du projet, elle décida, dans un ultime effort, d’organiser le rassemblement de dimanche, où 1000 personnes sont attendues en plein cœur de la ville, entre 13h30 et 14h30. «On demande aux citoyens, aux familles, seulement une heure de leur temps. C’est le moment plus que jamais de démontrer un vrai intérêt en se déplaçant. C’est plus qu’une signature», affirme Mme Brown, qui reconnaît du même souffle que son objectif de 1000 personnes demeure ambitieux.
Rappelons que Lac-Brome s’est jadis montré favorable à la construction d’un complexe aquatique alors évalué à 4 M$, à même le centre communautaire, sur la rue Victoria. L’idée, qui avait polarisé l’attention, reposait sur la contribution de la Fondation Carke et de programmes de subventions des deux paliers de gouvernement.
Il avait depuis été abandonné lorsque la Ville a appris qu’elle ne pourrait compter sur ce soutien.
Une petite ouverture?
La Fondation Carke avait à ce moment annoncé qu’elle souhaitait consacrer les sommes déjà recueillies, approximativement 1 M$, à d’autres projets dans la communauté. La porte ne semble toutefois pas complètement fermée.
«C’est toujours une possibilité», a indiqué au Journal Le Guide la présidente, Claire Kerrigan, qui s’est dite sympathique envers le rassemblement.
«La faisabilité reposerait encore sur bien des éléments, dont l’aide gouvernementale, ajoute la dame. D’autant plus que les coûts augmentent. Il n’en demeure pas moins que nous avons aussi d’autres projets en tête. Nous ne pouvons laisser dormir ces sommes indéfiniment, surtout quand les besoins se font sentir.»
La fondation travaille sur le projet de centre aquatique depuis de nombreuses années. «J’aurais cependant souhaité qu’une telle démonstration ait eu lieu il y a deux ans!»
Le maire y sera
Richard Burcombe sera du rassemblement de dimanche, question de se faire une tête. «Le Conseil évaluera les résultats du rassemblement de dimanche, et on verra ensuite.»
Ce qui est certain, avance-t-il, c’est qu’advenant que le Conseil se penche à nouveau sur la possibilité de construire un centre aquatique, le processus entier devra être repris du début. Il pourrait ensuite s’échelonner sur quelques années. «Sans subventions et sans aide de la Fondation Carke, il n’y a pas de projet», a-t-il aussi répété.
