Revoir l’entente de l’aéroport serait bénéfique pour Cowansville, croit la mairesse Beauregard

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Par Stéphanie MacFarlane
Revoir l’entente de l’aéroport serait bénéfique pour Cowansville, croit la mairesse Beauregard
(Photo : Journal Le Guide - Archives)

MUNICIPAL. Le maire de Granby, Pascal Bonin, a publiquement annoncé son intention de renégocier l’entente tripartite, avec Bromont et Cowansville, de la Régie aéroportuaire régionale des Cantons-de-l’Est (RARCE). Une intention qui plaît à la mairesse cowansvilloise, Sylvie Beauregard.

«Il est légitime de revoir cette entente, notamment parce qu’il y a de nouveaux acteurs autour de la table», mentionne Mme Beauregard. Elle soulève notamment le changement de discours de la Ville de Granby. «Il y a un an, M. Bonin voulait que Granby se retire de la RARCE. On va essayer que ce soit gagnant pour tout le monde», ajoute-t-elle.

Si Cowansville dénonce l’actuelle entente, elle ne remet aucunement en question son implication dans celle-ci. Sylvie Beauregard veut plutôt profiter de l’occasion pour améliorer les façons de faire en lien avec le développement de l’aéroport.

S’il y a eu beaucoup d’enjeux au cours des dernières années, notamment en lien avec la sécurité et les pylônes, elle croit que les propriétaires de l’aéroport bromontois doivent se donner un plan d’action, notamment pour tenter de tirer profit des sommes annoncées par le gouvernement pour soutenir les aéroports régionaux. «On veut notre part du gâteau. On veut améliorer les infrastructures, mais ça a un coût important», dit-elle.

La mairesse de Cowansville souligne également qu’elle va s’assurer que Cowansville ne soit pas inexistante dans cette entente. «Quand les présentations seront faites, nous serons présents.»

Retombées

Sylvie Beauregard souhaite aussi que les propriétaires de l’aéroport se donnent les outils pour mieux évaluer les répercussions économiques de l’installation dans leur milieu respectif.

«On a de la difficulté à quantifier les retombées. Pour Cowansville, si une usine vient s’installer à Bromont grâce à la présence de l’aéroport, les employés peuvent acheter une maison à Cowansville. C’est bénéfique pour la ville, mais on n’est pas en mesure de le quantifier. Je suis convaincue que lorsque ça bouge à Bromont, c’est bénéfique pour Cowansville», expose-t-elle.

Actuellement, les villes de Bromont, Cowansville et Granby sont propriétaires, à parts égales, de l’aéroport. Chaque administration verse annuellement 96 000 $ pour assurer le fonctionnement, un montant qui n’a pas été indexé depuis de nombreuses années, fait remarquer Sylvie Beauregard. Le mode de financement pourrait être revu. «C’est égal pour le moment. Ça pourrait être un élément amené à la table de négociation», répond-elle.

Y aurait-il une possibilité que d’autres municipalités de la région deviennent partenaire de la RARCE? «Il n’y a rien de fermé, mais on n’est pas rendus là. On est en train de travailler sur le projet pour avoir des éléments à notre rencontre», souligne Mme Beauregard.

Du «positif», dit Villeneuve
Joint par le Journal Le Guide à la suite de la prise de position officielle de Granby, le maire de Bromont, Louis Villeneuve, a d’emblée fait savoir qu’il n’avait pas à «dire quoi faire» à la Ville, qui se veut évidemment souveraine.
Le premier magistrat avance toutefois que le processus qui sera enclenché devrait s’avérer constructif.  «Ce que je comprends du message qu’on lance, c’est que l’entente actuelle ne convient pas et qu’on veut la revoir. On ne dit pas que l’on veut s’en aller ni qu’on ne veut plus rien savoir. Moi, je trouve ça positif», a fait valoir l’élu, optimiste.

L’actuelle entente, conclue en 2013, prendra fin en décembre prochain. Selon le maire de Granby, Pascal Bonin, elle n’a jamais été modifiée en 25 ans.
Avec la collaboration de Roxanne Langlois

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