Sauvé d’une mort certaine, il rencontre ses bienfaiteurs

Photo de Ghyslain Forcier
Par Ghyslain Forcier
Sauvé d’une mort certaine, il rencontre ses bienfaiteurs
Pour la première fois depuis qu'il est passé à un cheveu de la mort

HONNEURS. La contribution de nombreux premiers répondants, dont dix pompiers du Service de sécurité incendie de Cowansville (SSIC), était soulignée en début de soirée mardi à la caserne cowansvilloise, ce qui a donné lieu à certains récits héroïques.    

Le 3 novembre 2015, au Salon de quilles de Cowansville, la vie d’Alain Morin, alors âgé de 58 ans, bascule, lui qui s’effondre, terrassé par un malaise cardiaque, son troisième infarctus. «Je suis tombé par terre, j’étais mort», racontait-il en entrevue avant la cérémonie qui allait honorer ses bienfaiteurs.

L’intervention rapide du capitaine de l’équipe qu’il affrontait, Pierre Décary, un ancien de la GRC, a permis de le réanimer une première fois. À l’arrivée des premiers répondants, le cœur de M. Morin avait une fois de plus cessé de battre, avant d’être à nouveau réanimé… quelques fois, dont lors de son transport en ambulance. «Je suis mort sept fois ce jour-là. J’étais magané, on m’a même déclaré mort la sixième fois», fait remarquer le résident de Saint-Georges-de-Clarenceville, aujourd’hui sexagénaire. D’abord amené à l’hôpital BMP, un transfert au CHUS Fleurimont s’est avéré nécessaire. Sauf qu’il avait une chance sur deux de survivre au transport.       

«Je me suis réveillé deux jours plus tard, je n’avais eu conscience de rien. Le cardiologue au CHUS m’a dit que j’étais un miraculé. J’ai eu énormément de chance.»

Son cœur fonctionne désormais à 27 %, soutenu par un stimulateur cardiaque. «Pour le reste, tout est correct», lance-t-il, l’œil vif. Il en fallait plus pour l’éloigner des allées de quilles.

Mardi, M. Morin rencontrait pour la première fois ceux qui sont intervenus ce jour-là. «Quand on m’a appelé, j’ai accepté tout de suite», de glisser M. Morin.

Le pompier Paul Thériault et le capitaine Jocelyn Danis ont reçu pour cette intervention des certificats de reconnaissance et des épinglettes de vie, après, bien sûr, les accolades et poignées de mains chaleureuses entre M. Morin et les deux sapeurs, de même que les paramédics Éric Turgeon et Richard Audette.

D’autres honneurs

La réanimation de M. Morin n’était pas le seul geste salué mardi. Le capitaine Michel Ouellette et les pompiers Mario Blais et Patrick Cournoyer ont vu leurs efforts être soulignés après être intervenus avec succès, le 9 mai 2015 sur la rue Louis-Joseph-Papineau, auprès d’un homme de 55 ans en proie à un arrêt cardio-respiratoire, lui qui venait de sortir de l’hôpital après une chirurgie cardiaque. Le travail des paramédics Nancy Lauzon et Daniel Brien a aussi été remarqué lors de cette intervention. Suite aux diverses manœuvres de réanimation, le patient fut hospitalisé pendant une vingtaine de jours, avant d’obtenir son congé.

Le directeur du SSIC, Gilles Deschamps, soulignait également les années de services de plusieurs sapeurs. Jocelyn Danis, l’un des pionniers des premiers répondants à Cowansville, en poste à temps plein depuis 2015, est retourné à l’avant-scène pour cueillir la médaille marquant 20 ans de service.               

Enfin, les pompiers Patrick Cournoyer, actuellement directeur du service incendie de Dunham, Michel Guénette (21 ans de service), Daniel Marcotte (33 ans), Roger Lecours  (34 ans), Lionel Luneau (35 ans) et Laurier Beaudoin (37 ans) ont tous reçu l’insigne de retraité.     

Une employée de longue date à la Ville de Cowansville, Suzanne Beaudoin, conjointe de Laurier Beaudoin, a également vu ses années de travail être soulignées. Celle décrite comme étant «estimée et aimée de tous» prenait sa retraite le 2 mai dernier. Elle était à l’emploi de la Ville depuis sa sortie des bancs d’école, en octobre 1975.  

Partager cet article
Subscribe
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments