MUNICIPAL. L’entente qui lie Sutton et le Parc d’environnement naturel de Sutton (PENS), gestionnaire d’un réseau de sentiers pédestres, reposera sur d’autres bases.
Les élus ont avisé les responsables du PENS il y a quelques semaines déjà de leur décision de ne pas renouveler l’entente existante, tout en se montrant ouvert à la signature d’un nouveau pacte. Une rencontre entre les deux parties doit en principe avoir lieu le 24 octobre prochain.
«On leur a proposé une nouvelle entente [le 11 août dernier] que l’on trouve très raisonnable et actualisée, et je suis confiant que nous réussirons à nous entendre d’ici la fin de l’année, soutient le maire. On est déjà en accord sur plusieurs points», a-t-il lancé sans entrer dans les détails, expliquant que les pourparlers sont toujours en cours.
L’accord précédent remontait au 16 juin 2000; il avait à l’époque été ratifié par le Canton de Sutton. La Ville se devait de faire part de ses intentions d’ici le 1er octobre, ou trois mois avant qu’elle prenne fin (31 décembre), à défaut de quoi elle allait être renouvelée.
L’enveloppe prévue pour cette année, environ 10 500 $, habituellement remise en avril, avait aussi été retenue. Elle a depuis été versée au PENS.
La Ville se défend d’utiliser ces manœuvres comme levier lui permettant d’arriver à ses fins. «Ça dépend comment on le voit. Le Conseil veut être certain que ce soit signé avant la fin de l’année, et la manière qu’il a choisie, c’est d’utiliser cette clause [de trois mois]. On va s’asseoir ensemble et on veut que ça avance.»
Les 52 kilomètres de sentiers pédestres balisés par l’organisme sans but lucratif traversent des zones sous la propriété de Sutton, de Conservation de la nature Canada (CNC) et de Mont Sutton.
Les gestionnaires du PENS souhaitaient à la base une négociation à quatre parties, puisque l’ensemble des ententes arrivent à échéance. Une option que la Ville a toutefois écartée.
Aide fédérale
Le PENS est au cœur d’un plan quinquennal visant à restaurer certains de ses sentiers. En juin 2015, l’organisme avait fait une demande d’aide par le biais du Programme d’infrastructures communautaires du Canada (PIC 150). Celle-ci pourrait lui permettre de recevoir une somme couvrant jusqu’à la moitié des coûts des travaux.
L’appui des élus de Sutton figure parmi les nombreuses conditions à respecter pour l’obtention de la subvention. C’est ce qu’ils ont fait, et deux fois plutôt qu’une, s’engageant notamment en juin dernier à verser 71 476,44 $ à l’organisme sur trois ans (2015 à 2017).
Il n’a pas été possible de savoir précisément si une partie de cette aide municipale était compromise; le maire s’est toutefois dit ouvert à la garder en place, tout en affirmant préférer en discuter avec les autres élus.
La directrice générale du PENS Patricia Lefèvre n’a pas voulu commenter le processus en cours, se limitant à dire qu’elle espérait «fortement» qu’une entente intervienne entre les deux parties.
