TRANSPORT. Pointer un laser vers un avion n’est pas un geste innocent. Il pourrait incommoder le pilote d’un avion et provoquer un drame, avertit Transports Canada et la direction générale de l’Aviation civile.
Par Yves Rouleau
En 2015, les pilotes ont signalé 590 incidents de lasers pointés vers les aéronefs. La situation va en empirant et 148 cas ont été dénombrés au cours des quatre premiers mois de la présente année. «Ces chiffres représentent dix cas par semaine», affirme le ministre Marc Garneau dans une correspondance transmise aux médias.
Il n’y a pas eu d’incidents signalés à l’Aéroport international La Macaza-Mont-Tremblant, selon les renseignements glanés par TC Média.
La situation a tendance à s’aggraver, c’est pourquoi le Ministère des Transports lance une campagne publique d’information.
«Sachez que c’est une infraction fédérale. C’est un danger important pour les pilotes, surtout que la majorité des incidents surviennent alors qu’ils se préparent au décollage ou à l’atterrissage», indique le ministre.
L’arme du crime est un simple laser du même type que les gens se servent pour produire un faisceau de lumière et amuser leur chat.
Le crime est par ailleurs punissable en vertu de la Loi sur l’aéronautique. La personne reconnue coupable est passible d’une amende maximum de 100 000$ et d’une peine d’emprisonnement de cinq ans. «Le pilote d’avion qui reçoit ce laser dans les yeux à distance peut être aveuglé de la même façon qui si vous le pointiez dans les yeux de quelqu’un juste en face de vous», indique le conseiller en communication de Transports Canada, Daniel Savoie.
Le faisceau d’un simple laser portatif du genre pointeur peut être un million de fois plus puissant qu’une ampoule ordinaire de 100 watts, ajoute la conseillère en relations médiatiques de Transports Canada Natasha Gauthier.
Le Ministère des Transports ne badine pas avec le sujet et il invite toute personne témoin du geste à contacter les services de police locaux. «Ce n’est ni un jeu ni une brillante idée – c’est un acte criminel», martèle-t-on.
Enfin, le public est invité à consulter le www.tc.gc.ca/pas brillant et à participer aux discussions sur les médias sociaux sur cette question.