Un médecin sauvagement agressé à Bedford

Une consultation de routine a viré au drame le 3 mai dernier au Centre médical de Bedford. Jean-Simon Bouchard, un médecin de 68 ans exerçant à la clinique de la Place de l’Estrie, a été sauvagement agressé par un patient au point d’être hospitalisé. 

 

«Sans rentrer dans les détails, je peux vous dire que le médecin a reçu des coups de pieds et des coups de poing au point de devenir inconscient. Il était seul à la clinique avec les secrétaires et ce sont les cris des secrétaires qui ont arrêté l’agresseur», explique le Dr Bernard Raymond, un collègue de la victime.

 

Les policiers ont été appelés à se rendre sur les lieux vers 16h50, le 3 mai dernier. «Le suspect rencontrait le médecin pour une raison médicale inconnue et il y a eu une altercation. Il a rué de coups le docteur qui a été blessé gravement au visage», indique le sergent Hugo Lizotte, porte-parole de la SQ de Brome-Missisquoi.

 

Le Dr Jean-Simon Bouchard a été transporté par ambulance à l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins. «Il va mieux», dit le Dr Raymond. La victime de 68 ans a refusé la demande d’entrevue de lAvenirEtDesRivieres.com.

 


Après l’altercation, le suspect, un homme de 37 ans de Pike River, a quitté les lieux à bord d’un véhicule. Il a cependant été arrêté dans les heures qui ont suivi sur la voie publique. «En plus des événements, il y avait un mandat d’arrestation émis contre lui dans un autre dossier de voies de fait. Il a été amené au poste, interrogé et remis en liberté», ajoute le sergent Hugo Lizotte. Il sera accusé de voies de fait causant des lésions corporelles à une date ultérieure au palais de justice de Granby.

 

Une première en 37 ans
Appelé à commenter les événements, le Dr Raymond indique que les travailleurs de la santé sont exposés plus souvent qu’autrefois à de pareils événements.

 

«Les médecins sont gestionnaires de dossiers d’assurances, de travail et les gens ne sont pas toujours contents des résultats. Il y a aussi les délais de service tant à l’urgence qu’en clinique et l’utilisation de drogues», dit celui qui pratique au Centre médical de Bedford depuis plusieurs décennies. «En 37 ans de pratique ici, c’est la première fois que je vois ça», ajoute-t-il.

 

Dr Raymond s’est inquiété de l’état psychologique et physique de son collègue lorsqu’il a été mis au courant des événements. Il ne compte cependant pas renforcer la sécurité au Centre médical. «C’est un événement complètement imprévisible et isolé. Dans le contexte général de la santé, ce n’est pas la première fois qu’un membre du personnel de la santé est agressé. Il faut toujours revoir les standards de sécurité», conclut-il.