MUNICIPAL. Le visage de Dunham est appelé à changer considérablement au cours de la prochaine année, au moment où la localité fête son 150e anniversaire de fondation. Un projet de centre multidisciplinaire, qui pourrait nécessiter des investissements avoisinant les 1,2 M$, est dans les cartons.
Le nouvel édifice d’une superficie d’environ 3500 pi2 se traduit par l’ajout d’une partie reliée à l’arrière de l’hôtel de ville. Une fois les pièces du puzzle assemblées, le complexe qui pourrait s’étirer sur une longueur de 75 pieds devrait regrouper sous un même toit la bibliothèque, le centre d’arts, un centre communautaire, ainsi qu’une toilette publique, question d’accommoder les touristes qui déambulent dans le secteur la saison chaude venue.
Ce projet aux multiples retombées sur la vie dunhamienne découle d’une réflexion amorcée il y a deux ans. Il prenait forme tandis que la Ville cherchait un espace pouvant accueillir une clinique médicale offrant divers soins de santé.
L’une des conditions, question d’en maximiser l’accessibilité, était de se tourner vers un édifice plain-pied. Après quelques tergiversations, voilà que Dunham s’est mise à lorgner l’édifice Pierre-Bernier, qui loge actuellement la bibliothèque et le centre d’arts. Un comité de cinq personnes, dont certains sont issus du milieu de la santé, s’est mis à la tâche et pilote le dossier.
Un espace réservé à Postes Canada figure aussi dans les plans. L’organisme fédéral, ayant présentement pignon sur rue dans le voisinage immédiat de l’hôtel de ville, aurait déjà démontré de l’intérêt à occuper une partie de la nouvelle construction.
«Le but, relève le maire de Dunham Pierre Janecek, c’est de regrouper certains services. On pourra notamment accueillir plus de gens au centre d’arts. La bibliothèque sera modernisée et répondra aux dernières normes. Tout sera accessible facilement et dans un très petit rayon.»
L’accès actuel au bureau de poste par les personnes à mobilité réduite pose également un enjeu quant à leur sécurité, soutient le maire. Surtout quand vient le temps de traverser la rue Principale. «Avec le bureau de poste situé à l’arrière de l’hôtel de ville, ils auront accès à un plus grand stationnement.»
Si Postes Canada décide d’aller de l’avant, la Ville pourrait, à moyen terme, tenter de conclure une entente visant à acheter le terrain, ce qui lui laisserait le champ libre pour démolir l’actuel bureau postal et améliorer l’accès à son nouveau centre.
Financement
Plusieurs des ficelles du projet restent à être attachées, notamment celle étant liée au financement. Une fois les plans en main, la Ville tentera sa chance auprès du Fonds des petites collectivités (FPC) du ministère des Affaires municipales de l’Occupation du territoire (MAMOT), tandis que le ministère de la Culture et des Communications (MCC) pilote le projet. Le pourcentage visé? Près de la moitié du coût, ce qui laisserait une facture de plus ou moins 628 000 $ à la Ville. Au fil des mois cependant, une bonne partie de ce montant serait épongée par les divers loyers perçus, fait remarquer le maire Janecek.
La Ville pourrait avoir à défrayer certaines rénovations dans la transformation de l’ancienne bibliothèque.
Toujours selon le maire, l’augmentation du fardeau fiscal ou l’imposition d’une taxe spéciale ne sont pas dans les plans pour payer ce projet.
Accompagnement
En séance régulière lundi, les élus ont adopté une résolution confiant à un bureau d’architectes la tâche d’accompagner la Ville dans la démarche auprès du MCC, incluant la création de plans sommaires. Le contrat évalué à 19 850 $ a été octroyé à la firme granbyenne Favreau Blais Associés Architectes.
D’un point de vue global, l’échéancier du projet pourrait s’étaler sur les douze prochains mois.
