Bientôt de nouveaux tarifs américains pour les véhicules électriques chinois
Lorsqu’il est question de véhicules électriques chinois, il y a beaucoup d’inquiétude en Occident, que ce soit du côté européen ou américain. Aux États-Unis, l’administration Biden serait sur le point d’annoncer, dès cette semaine, de nouveaux droits de douane concernant les produits chinois.
La technologie et l’univers des véhicules électriques seraient visés, tout comme les semi-conducteurs et les équipements solaires. C’est le site Bloomberg qui a été le premier à rapporter cette nouvelle.
Les détails concernant la valeur précise des tarifs ou les catégories de droits de douane qui seront imposés demeurent vagues pour le moment, mais l’administration aurait ciblé des domaines d’intérêt dans les secteurs stratégiques de la concurrence et de la sécurité nationale, a déclaré l’une des personnes.
Les véhicules électriques sont un des éléments importants. Les constructeurs craignent la concurrence déloyale que créerait l’arrivée massive de modèles offerts à meilleurs prix, parce que subventionnés par le gouvernement chinois. Les véhicules pourraient même profiter des rabais accordés par les autorités. Les constructeurs américains craignent qu’une telle éventualité mène à des fermetures d’usines aux États-Unis, et menacent même leur survie.
Le Bureau du représentant américain au Commerce, qui est un bras de la branche exécutive du gouvernement fédéral des États-Unis, et qui fait partie du Bureau exécutif du président des États-Unis, y est allé de ses recommandations il y a plusieurs semaines, mais l’annonce finale a été retardée, car on débat les détails de ce qui doit être fait en interne, selon l’une des sources et une autre personne au courant de l’affaire.
Joe Biden, qui cherche à se faire réélire en novembre, souhaite opposer son approche à celle du candidat républicain Donald Trump, dont les propositions concernant des droits de douane sont plus généralisées et moins ciblée sur les secteurs qui sont le plus à protéger. La Maison-Blanche craint qu’une telle approche déclenche une inflation.
En mars de cette année, Donald Trump a promis un tarif de 100 % sur d’éventuels véhicules électriques chinois qui seraient construits et Mexique et exportés vers les États-Unis, s’il est réélu, bien sûr.
Évidemment, toute annonce concernant de nouveaux tarifs sur les produits chinois pourrait inviter la Chine à riposter. On se souviendra que les tarifs levés par Donald Trump lors de son passage à Washington entre 2017 et 2021 ont incité la Chine à imposer ses propres taxes.
Les tensions entre les deux pays sont bien réelles ; voilà pourquoi le dossier est délicat.
Joe Biden a déclaré qu’il ne voulait pas d’une guerre commerciale avec la Chine, tout en affirmant que les deux pays étaient entrés dans une nouvelle ère de concurrence, où les règles changent. Parallèlement, il a récemment annoncé le lancement d’une enquête sur les pratiques commerciales chinoises dans les secteurs de la construction navale, de la marine et de la logistique, un processus qui pourrait déboucher sur de nouveaux droits de douane.
L’administration Biden a également fait pression sur le Mexique afin qu’il interdise à la Chine de vendre indirectement ses produits métalliques aux États-Unis à partir de ce pays. Pour la Chine, l’installation d’une usine d’assemblage au Mexique lui permettrait, selon les règles actuelles, de vendre ses véhicules sans les droits de douane qui sont présentement exigés sur les modèles qui sont assemblés en Chine.
Bref, les enjeux sont importants pour tous. La Chine a déclaré que les mesures tarifaires étaient contre-productives et nuisaient à l’économie américaine et mondiale.
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