225 000 $ pour favoriser les habitats d’espèces en péril en Montérégie

FAUNE. Soutenue par un investissement de 225 000 $ d’Environnement et Changement climatique Canada, la Fédération de l’UPA de la Montérégie met en place un projet qui permettra de bonifier les critères d’admissibilité au Programme ALUS Montérégie. Ce projet sur trois ans vise à accroître la qualité et la quantité d’habitats disponibles pour les espèces en péril sur le territoire agricole de la région. L’hirondelle rustique, le goglu des prés, la tortue des bois, le bourdon terricole et le monarque sont parmi les 12 espèces ciblées. 

«La mise en place de ce projet renforcera l’arrimage des usages agricoles et fauniques en Montérégie et permettra que des actions concrètes soient réalisées. Par l’entremise du Programme ALUS, les producteurs deviennent des créateurs de biodiversité sur leurs terres. Ils rendent un service qui bénéficiera à toute la collectivité», souligne Julien Pagé, premier vice-président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie et président du Comité ALUS Montérégie.

«Les terres agricoles sont essentielles pour le maintien de notre biodiversité. Cet investissement important permettra d’accroître la qualité et la quantité d’habitats dans le paysage agricole de la Montérégie. Notre gouvernement s’est engagé à protéger les espèces en péril du pays et travaille de concert avec divers partenaires, dont la Fédération de l’UPA de la Montérégie, pour y arriver», indique de son côté Jonathan Wilkinson, ministre de l’Environnement et du Changement climatique.

Trois étapes

Le projet proposé se déroulera entre 2020-2023 et comprend trois étapes. La première, présentement en cours, consiste à formuler des recommandations à travers une étude d’avant-projet. Pour ce faire, des ateliers de cocréation avec des groupes d’experts, de producteurs agricoles, et d’intervenants terrain visent à cibler des interventions qui seront bénéfiques pour les habitats des 12 espèces en péril grâce à la participation volontaire des producteurs agricoles de la Montérégie.
La seconde étape permettra de bonifier les critères d’admissibilité du programme ALUS Montérégie à la suite des recommandations tandis que la troisième visera à mettre en œuvre des projets pilotes chez les producteurs au Programme ALUS bonifié, et ce dès la saison 2021.

Le projet s’insère dans le cadre du Partenariat relatif aux espèces en péril présentes sur les terres agricoles (PEPTA), une initiative d’Environnement et Changement climatique Canada qui a pour but de soutenir des projets qui favorisent l’engagement du secteur agricole dans la protection des espèces en péril ou de leur habitat sur les terres agricoles.

Rappelons que le programme ALUS Montérégie couvre les 14 municipalités régionales de comté du territoire, incluant les bassins versants de la rivière des Hurons, des ruisseaux Hazen-Bleury et de la Barbotte, de la région Vaudreuil-Soulanges et de la rivière Yamaska.

ALUS Montérégie regroupe en ce moment 15 agriculteurs ALUS et 34 projets d’utilisation alternative des terres. Ils consacrent plus de 20 hectares pour la production d’un air plus sain, de l’eau plus propre, et de la préservation de pollinisateurs, de poissons et d’autres habitants de la faune, le tout dans le cadre d’un ensemble complet de services écologiques.