96 des 98 patients rejoints
HÔPITAL. Le rappel préventif effectué au mois de juin dernier par l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins (BMP) tire à sa fin. La presque totalité des patients a été rejointe par les administrateurs pour subir un test de dépistage sanguin. Le processus s’est déroulé sans encombre et sans mauvaises surprises, selon le DG de l’hôpital BMP Bruno Petrucci.
La mesure préventive touchait 98 patients qui ont eu recours aux soins de l’hôpital BMP sur une période de six mois, entre juin 2013 et janvier 2014. Il y aurait eu manquement dans la manipulation d’un outil, le trocart, lors d’arthroscopie aux genoux et aux épaules. «Le problème ne touche pas la stérilisation à proprement dit, mais bien le démantèlement de l’instrument», avait alors affirmé Bruno Petrucci, directeur général du CSSS La Pommeraie.
Plus de 97% des patients contactés
Quatre personnes n’avaient toujours pas répondu à l’appel du centre hospitalier au début du mois d’août. L’envoi de lettres enregistrées, datées du 11 août, aura permis d’en retracer deux. «Le défi, c’est de rejoindre tout le monde et l’envoi de lettres a été fait en dernier recours», souligne Bruno Petrucci.
Une équipe avait été mise sur pied pour se pencher sur les risques inhérents à cette manipulation. Elle comptait notamment sur la participation d’une microbiologiste-infectiologue de l’hôpital BMP et sur la collaboration de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Ce dernier soumettra d’ailleurs un rapport sur cet incident en septembre.
En attendant les conclusions de l’INSPQ, le déroulement de l’ensemble de la démarche est satisfaisant aux yeux de Bruno Petrucci. «Ça s’est très bien passé, les gens ont bien réagi à l’information qu’on leur a donnée. Il n’y a pas eu de préoccupations particulières qui m’ont été soulevées. Les gens sont allés passer des tests et la plupart ont eu leurs résultats.» Sur les 96 personnes rejointes, trois résultats sont toujours en attente. Il semble qu’aucun test n’ait révélé d’anomalie jusqu’ici. Aucune plainte en lien avec cet incident n’aurait été déposée auprès du commissaire local. «Les gens semblent satisfaits du fait qu’on leur a donné la priorité pour la rencontre et le prélèvement en laboratoire», laisse entendre le DG.
Des leçons
Si on se fie aux propos du DG, cet épisode devrait être porteur de leçons pour l’hôpital BMP. «On apprend toujours quelque chose de ces incidents. Nous, ce que ça nous apporte, c’est qu’il faut demeurer le plus vigilant possible. Lorsqu’on doit composer avec un nouvel instrument, il faut s’assurer de bien le comprendre avant d’aller de l’avant», conclut-il.