Au cégep sur deux skis
Les projets de fin d’études collégiales sont loin d’être sans intérêt. Parlez-en à Nicolas Cadieux, Étienne Villeneuve, Laurent Blanchet et Alexandre Brodeur. Ces finissants du programme de Sciences pures au Cégep de Granby-Haute-Yamaska viennent de concevoir leurs propres paires de skis de A à Z avec le soutien du fabricant i_5 de Cowansville.
Pour clore leur séjour au collégial, Nicolas Cadieux, de Frelighsburg, Étienne Villeneuve, de Cowansville, Laurent Blanchet, de Bromont, et Alexandre Brodeur, de St-Paul-d’Abbotsford, ont jumelé «études» et «divertissement» pour leur dernier travail de session. La création d’une paire de skis. Rien de moins.
Depuis le mois de janvier, ces derniers travaillent dans les locaux de l’entreprise i_5, de Cowansville, spécialisée dans la fabrication de skis, afin de réaliser leur projet.
Richard Samuel, copropriétaire de i_5, a invité le quatuor d’étudiants à élaborer concrètement leur idée.
«On ne s’attendait pas à réaliser un projet aussi concret. Au début, on avait pensé à créer une paire de skis, mais nous n’étions vraiment pas certains du résultat final. Nous n’avions aucune expérience. On s’attendait à faire quelque chose de «bric-à-brac» dans notre garage», mentionne Nicolas Cadieux.
«Finalement, Richard nous a appuyés dans notre projet. Il nous a suivis dans le processus de création. Il nous a finalement proposé de concevoir, chacun, notre propre paire», ajoute Nicolas Cadieux, ravi du produit final.
Le design, le logo et la cambrure des pièces sont identiques. Or, la rigidité des skis est différente afin de s’adapter au poids de chaque garçon. Cinq paires de skis ont été conçues au total. «Nous avons investi un peu d’argent de nos poches, mais c’est vraiment Richard et l’entreprise i_5 qui ont assumé les frais de production», soutient Laurent Blanchet.
Le but du cours magistral est de présenter le protocole et les étapes du projet réalisé. Un séminaire présenté devant les autres élèves du cégep clôturera leur session en mai prochain.
«Les projets de notre classe sont très diversifiés. Une équipe fait un pont, une autre un planeur (…). On réalise généralement des prototypes, mais le but principal est d’intégrer toutes les connaissances que nous avons acquises depuis le début de notre DEC, en quatre sessions», explique Étienne Villeneuve.
Ce n’est pas la première fois que Richard Samuel accueille de jeunes étudiants dans son entreprise. L’an dernier, l’homme d’affaires a travaillé avec un étudiant se spécialisant en «étude marketing». Ce dernier a réalisé une boutique en ligne, accessible sur le site web d’i_5.
«C’est eux qui ont conçu tout le design, de A à Z. Ils ont réussi à faire quelque chose de vraiment révolutionnaire. La forme du ski qu’ils ont réalisé, c’est quelque chose que je n’ai encore jamais vu sur le marché. C’est révolutionnaire. Ils ont vraiment bien travaillé», confie M. Samuel.
Maintenant, la fabrication des skis terminée, les quatre étudiants finalisent la rédaction théorique de leur travail. Un volumineux rapport comptabilisant une quarantaine de pages. «C’est certain que nous allons présenter notre projet, mais nous allons également témoigner du plaisir qu’on a eu à le faire. D’ici là, on a bien hâte de les essayer», souligne Laurent Blanchet.
À présent, les quatre étudiants n’observeront plus jamais une paire de skis de la même façon.