Bromont pourrait enfin obtenir des vols passagers vers Toronto

AÉROPORT. Une modification publiée ce matin par Transport Canada dans la Gazette officielle pourrait enfin permettre à l’Aéroport Roland-Désourdy d’obtenir la dernière pièce qui lui manque. Une simple décision de la ministre du Transport pourrait confirmer à Bromont l’accès au service de l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA).

Pour offrir un service de liaison, tout aéroport doit pouvoir effectuer la vérification des passagers. Selon la loi, ce service doit être fourni par l’ACSTA. Le hic, c’est que la loi restreint ce service à une liste de 89 aéroports. Une situation qui pourrait être appelée à changer.

La modification publiée mercredi matin et effective immédiatement, donne le pouvoir à la ministre du Transport, Lisa Raitt, de désigner «tout autre endroit» que ceux inscrits sur la liste. Ce qui signifie que de nombreux petits aéroports pourraient enfin bénéficier d’un accès à l’ACSTA.

«La seule chose qui nous manquait c’était la désignation. Maintenant, ce qui n’a pas été établi, c’est le mécanisme. Est-ce que tous ceux qui veulent y avoir accès vont pouvoir l’avoir?», questionne Robert Blais, directeur général de l’Aéroport Roland-Désourdy.

Celui-ci espère surtout qu’il ne s’agira pas de décisions politiques où le favoritisme pourrait avantager des régions au détriment d’autres endroits. Au moment d’annoncer la modification, mardi, le gouvernement a choisi un aéroport de l’Alberta et un autre du sud de l’Ontario.

Chez Transport Canada, on a confirmé à TC Media que «cette initiative est ouverte à tous les aéroports non désignés». On précise par ailleurs que 10 aéroports ont déjà manifesté leur intérêt pour ce service.

Prêt à démarrer!

Robert Blais attend une telle annonce depuis 2012. «On rencontre tous les critères. On est un aéroport certifié, on a un service d’incendie sur place et on a un service d’entretien mécanique», énumère-t-il. Des discussions avec des transporteurs confirment aussi l’intérêt de ceux-ci.

«Si on obtient la désignation, on serait prêt à faire feu la semaine suivante!», affirme le DG qui pilote le dossier depuis le début. Reste cependant à déterminer comment seront financés l’équipement et le personnel des services de sécurité.

Par courriel, le ministère répète qu’il ne fournira «aucun soutien financier». «Les aéroports qui sont intéressés à obtenir des services de contrôle doivent payer aux termes d’une entente contractuelle avec l’ACSTA», mentionne-t-on.

Cela pourrait par exemple se traduire par une perception de frais à même le billet des passagers. Ce qui est déjà en pratique dans les autres aéroports.