Consommation d’antidépresseurs: pas alarmant, selon un pédopsychiatre

SANTÉ MENTALE. Bien qu’importante, l’augmentation du nombre de prescriptions d’antidépresseurs délivrés aux enfants de la Montérégie n’alarme pas le psychiatre pour enfants et adolescents de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal, Dr Martin Gignac.

Il estime que cette proportion de jeunes qui consomment des antidépresseurs est peu élevée par rapport aux 262 529 individus qui composent ce groupe d’âge en Montérégie en 2014.

«Il faut toujours garder en tête que ce n’est pas des premières lignes de traitement et que des interventions psychosociales doivent être tentées avant d’arriver à la médication. On doit garder les molécules antidépresseurs pour ceux qui ont des troubles plus importants», soutient celui qui est également directeur adjoint au département de psychiatrie et responsable de la division de pédopsychiatrie de l’Université de Montréal.

La crise d’adolescence

Si la génétique demeure l’un des principaux facteurs de dépression, le psychiatre donne des conseils pour permettre aux proches de distinguer les symptômes de la dépression de ceux liés à la crise d’adolescence.

«Pendant la crise d’adolescence, on remarque des difficultés dans certains milieux. En santé mentale, on les vit à tous les plans. Quand ça touche l’ensemble des zones de fonctionnement, on commence à s’inquiéter.» Certains symptômes neurovégétatifs, comme une perte d’appétit, de poids, de sommeil ou des difficultés de concentrations sont également à surveiller.