Cowansville: fin de la livraison à domicile dès octobre prochain
POSTES – Un mois après le début de la livraison du courrier dans des boîtes postales communautaires (BPCOM) de la couronne nord de Montréal, Postes Canada confirme que la municipalité de Cowansville sera desservie de la même façon à compter de l’automne prochain.
«Nous avons débuté lentement, avec 100 000 adresses, avant d’augmenter la cadence. Il s’agit de la première étape d’un projet de cinq ans qui touchera environ cinq millions d’adresse partout au pays», indique Anick Losier, directrice des relations avec les médias chez Postes Canada.
En 2015, la Société canadienne des postes prévoit procéder à la conversion d’un million d’adresses à travers le Canada, incluant les 3 080 adresses du secteur urbain de Cowansville. Le processus suivra son cours jusqu’en 2019 pour les quatre autres millions d’adresses bénéficiant de la livraison à domicile. Dix millions de foyers reçoivent déjà leur courrier selon une méthode autre que la livraison à domicile.
Selon la porte-parole de Postes Canada, le coût du porte-à-porte (283 $ par adresse) est presque trois plus élevé que le coût des BPCOM (108 $ par adresse).
Réduction des effectifs
Le président de la section locale du Syndicat des travailleurs des postes (STTP), Robet Dupuis, ne s’attendait visiblement à ce que le secteur urbain de Cowansville passe aux BPCOM aussi rapidement.
«Je n’étais pas sur place au moment de l’annonce, mais je peux vous dire que ça a été très mal reçu de la part des employés», précise-t-il.
Ce dernier laisse entendre que l’abandon de la livraison du courrier à domicile pourrait entraîner la mise à pied de quatre ou cinq employés. L’équipe actuelle est composée de huit facteurs à pied et de deux facteurs motorisés.
«Sur la rive nord de Montréal, le passage aux BPCOM a entraîné la coupure de la moitié des emplois. Notre employeur a beau dire qu’il entend réduire ses effectifs par attrition (départs à la retraite), ça ne s’applique pas vraiment à Cowansville, où les facteurs les plus âgés sont dans la cinquantaine» , affirme M. Dupuis.
Le porte-parole syndical ajoute que l’ouverture d’un comptoir postal à la pharmacie PJC risque de modifier les habitudes des consommateurs et de réduire l’achalandage au bureau de poste de façon significative.
«La présence d’un comptoir postal au supermaché Loblaws n’avait pourtant pas été un succès, puisque Postes Canada l’a fermé», affirme M. Dupuis.
Rappelons que la Ville de Cowansville a déjà signifié son opposition à l’abandon de la livraison du courrier à domicile.