Cowansville veut resserrer ses exigences sur l’affichage

URBANISME. Les années passent, les commerces se succèdent et les enseignes se multiplient sur les artères commerciales. Afin d’éviter de sombrer dans un capharnaüm publicitaire, Cowansville entend resserrer ses règles sur les enseignes commerciales.

Sur son site web, la Ville de Cowansville met à la disposition des commerçants un dépliant qui détaille les caractéristiques exigées pour qu’une enseigne soit conforme. Pour la zone commerciale et la zone patrimoniale, on exige que les murets ou supports soient faits de pierre, brique, béton, bois ou métal. Du même coup, l’enseigne elle-même doit aussi être en «bois massif ou d’un matériau composite à effet similaire».

«Il y a de nouvelles matières qui font une imitation (de bois ou de métal) et qui font très bien l’affaire», souligne Manon Moreau, chef d’équipe et inspectrice en bâtiments et règlementation à la Ville de Cowansville.

Ces indications intégrées dans un plan d’intégration et d’implantation architecturale ont notamment permis de préserver le cachet rustique et patrimonial d’une partie de la rue Principale. Pour Mme Moreau, Cowansville n’a jamais «perdu son cachet», mais elle se devait d’agir pour le protéger.

L’inspectrice municipale annonce qu’une refonte des règles est d’ailleurs déjà en cours. «On va revoir l’affichage au complet avec des critères plus précis. On va resserrer nos exigences», indique-t-elle. On souhaite être plus attentif à l’architecture et à l’harmonie esthétique.

Plusieurs zones sont assujetties à des Plans d’implantation et d’intégration architecturale et à des règlements de zonage qui comportent des exigences particulières. C’est le cas de la rue Principale, de la rue du Sud et d’une partie de la rue de la Rivière.

La nouvelle règlementation devrait être déposée au cours des prochains mois et devrait entrer en vigueur plus tard en 2015. Contrairement à d’autres municipalités, comme Magog, Cowansville ne souhaite pas adopter de règlement rétroactif.

«On n’a pas senti ce besoin-là de rétroactivité», mentionne Manon Moreau. Cette pratique ferait en sorte de forcer les commerçants à se conformer dans un délai prescrit.

À son avis, ce sont les commerçants entre eux qui créent l’effet d’entraînement. «Plusieurs nouvelles enseignes de la rue du Sud utilisent l’éclairage en col de cygne», donne-t-elle en exemple.

Rivière plus résidentielle

La refonte du règlement d’urbanisme pourrait aussi changer quelque peu le visage de la rue de la Rivière. L’importante artère où se côtoient commerces et résidences devrait concéder plus d’espaces aux habitations.

D’après Manon Moreau, la Ville de Cowansville voudrait favoriser un développement plus résidentiel sur la rue de la Rivière.

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