Députée, ministre et mère de famille: Isabelle Charest a toujours le goût de servir

POLITIQUE. À l’instar de ses autres collègues du gouvernent Legault, Isabelle Charest a été sollicitée de toutes parts au cours des quatre dernières années. Même si la politique est très éprouvante et prend souvent des allures de marathon, l’ancienne athlète de haut niveau a réussi à se ressourcer au cours des derniers mois et se dit prête se lancer en campagne électorale.

Isabelle Charest reconnaît que la politique est très exigeante sur le plan physique et que la pandémie a pesé lourd sur le moral des élus des différentes formations politiques.

«Nous avons vécu une situation sans précédent avec les fermetures et les réouvertures de plusieurs secteurs de l’économie, l’arrêt et la reprise des activités sociales, sportives et récréatives. Le conseil des ministres a dû mettre plusieurs dossiers sur pause pour se consacrer à la gestion de la pandémie qui a largement défini notre agenda pendant près deux ans. Ça a demandé beaucoup d’ajustements et une bonne capacité d’adaptation», explique-t-elle.

À l’instar de nombreux autres Québécois, cette dernière semble croire que «le pire est passé» et que les prochains mois permettront à la population de retrouver le sourire.

«J’avais grand besoin de vacances, comme beaucoup de monde, mais les derniers mois m’ont énergisée. Ça recommence à être constructif, on est davantage dans le positif», indique-t-elle.

Projets de vacances

Isabelle Charest a passé une semaine en Corse, en juin dernier, et envisage plusieurs randonnées en famille – marche et vélo – au cours de la saison estivale.

«Nous prévoyons nous rendre à Québec et dans Charlevoix. Comme mon fils de 16 ans commence son cégep à Montréal dès l’automne, nous allons également visiter Montréal en touristes», précise-t-elle.

La politicienne croit important pour elle de retrouver une bonne forme physique le plus tôt possible.

«Quand on fait de la compétition, le corps passe en premier. En politique, c’est tout le contraire: le corps, c’est la dernière chose dont on se préoccupe», avance celle qui a recommencé à patiner tout récemment.

À son arrivée à Québec, Mme Charest avait pris l’habitude de se rendre à pied au parlement. Une pratique mise de côté pendant la pandémie, mais qu’elle entend bien reprendre.

La vie politique

Isabelle Charest ne s’en cache pas. Pour être efficace en politique, ça prend de l’organisation et un bon entourage.

«J’ai la chance de pouvoir compter sur de bonnes équipes dans le comté, au cabinet et à la maison. Mon ex-conjoint me donne un bon coup de main et mes enfants sont maintenant très autonomes. Ma fille de douze ans a d’ailleurs été la première à me suggérer de me présenter aux prochaines élections», poursuit notre interlocutrice.

La députée de Brome-Missisquoi se dit très à l’aise dans son rôle de ministre déléguée à l’Éducation et de ministre responsable de la Condition féminine.

«Quand le premier ministre m’a appelée, je dois avouer que ne n’avais pas d’attentes précises. Ma formation de nutritionniste et mon passé d’athlète me prédestinaient sans doute à m’occuper des sports et des saines habitudes de vie. Le dossier des femmes m’a été confié par après. Au départ, c’est Sonia Lebel qui en avait la charge», résume-t-elle.

Mme Charest se dit par ailleurs très fière du résultat des travaux du comité transpartisan sur l’accompagnement des femmes victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale, et du comité d’experts sur le même sujet. Elle prend également soin de rappeler les efforts consentis par le gouvernement caquiste (950 M$) pour contrer cet épineux problème de société. «C’est une de mes grandes satisfactions», avoue-t-elle.

La politicienne déplore néanmoins la «récupération politique de ce dossier par certain(e)s élu(e)s».

La place des femmes

Isabelle Charest prend également soin de rappeler qu’elle fait partie de la législature ayant fait élire le plus de femmes et d’un conseil des ministres où les femmes sont largement représentées.

«Ça prend des efforts supplémentaires pour y arriver, mais je suis heureuse de constater que l’objectif paritaire est partagé par les hommes», indique-t-elle.

La députée et ministre fait par ailleurs remarquer que plusieurs grandes villes du Québec sont maintenant dirigées par des femmes.

«Plus il y aura de modèles féminins, plus les femmes se reconnaîtront», avance-t-elle.

Présence dans le comté

Mme Charest se décrit avant tout comme la porte-voix de la circonscription de Brome-Missisquoi.

Même si son parti a toujours la cote d’amour auprès d’une bonne partie de la population, cette dernière estime qu’une élection n’est jamais gagnée d’avance.

«Si la population me renouvelle sa confiance, je ferai tout pour demeurer accessible et présente sur le terrain avec les membres de mon bureau de comté. J’entends également garder un contact étroit avec la députée fédérale, les organismes communautaires, les acteurs économiques et les élus municipaux de la région», précise-t-elle.

La députée prévoit par ailleurs conserver le bureau de comté à Cowansville et avoir recours à des bureaux satellites dans plusieurs municipalités de la circonscription, de manière à pouvoir rencontrer les citoyens dans leur milieu, comme elle avait l’habitude de le faire avant la pandémie.

«Les membres de mon équipe et moi, nous poursuivrons notre travail avec le même souci de proximité qui nous caractérise depuis le début de notre mandat», ajoute-t-elle.