Des espèces menaçantes sous contrôle au lac Selby
ENVIRONNEMENT. La présence du myriophylle à épi et du roseau commun, aussi appelé phragmite, ne constitue pas une menace immédiate au lac Selby, conclut un rapport commandé par l’Organisme du bassin versant de Brome-Missisquoi (OBVBM) et l’Association pour la protection de l’environnement du lac Selby (APELS).
Si cette situation est enviable comparativement à celle d’autres lacs qui sont fortement touchés par ces espèces envahissantes, les auteurs du rapport suggèrent quand même «de bien suivre la situation particulièrement quant au roseau commun, en procédant soit à son arrachage chaque année, soit en utilisant des bâches», indique-t-on par voie de communiqué.
En ce qui a trait au myriophylle à épi, l’espèce est répandue, mais pas sous la forme d’herbiers, ce qui est une bonne nouvelle en soi.
«La présence de cyanobactéries (algues bleu vert) a été presque nulle ces 2-3 dernières années, contrairement à beaucoup d’autres lacs», a ajouté le président de l’APELS, François Charbonneau.
Selon M. Charbonneau, cette situation a été rendue possible grâce à un effort soutenu pour protéger le lac et un investissement de la Ville de Dunham.
«Nous attribuons cette situation au fait que la Ville de Dunham a investi 200 000 $ pour des travaux sur 5 ans pour refaire les fossés et rues autour du lac afin d’en contrôler le ruissellement», a-t-il indiqué.
La transparence de l’eau est encore à près de trois mètres, ajoute l’APELS.
Actions
L’APELS a été particulièrement active afin de préserver la qualité de l’eau et de l’environnement du lac Selby.
Parmi ses réalisations, l’APELS note qu’elle effectue des tests d’eau six fois par été. Ces tests sont par la suite analysés en laboratoire et publiés.
Un herbier aquatique a également été mis en place.
Annuellement, des arbustes sont remis aux propriétaires afin de revitaliser les bandes riveraines.
Un drone a également fait le tour du lac afin, entre autres, de surveiller l’état des bandes riveraines et la présence des espèces envahissantes.
Une sonde a été installée par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec pour vérifier les variations climatiques et les effets que celles-ci pourraient avoir sur la biodiversité. Cette sonde récolte des données quotidiennement sur une durée de cinq ans.
Un projet de station de lavage des bateaux a également été mis sur pied par l’APELS.
Une corvée de nettoyage des berges du lac a aussi été effectuée il y a un an et demi.
L’APELS a par ailleurs participé à la Commission internationale mixte Vermont-Québec sur la détérioration des plans d’eau communs.
«Nos lacs peuvent demeurer en santé si on s’en occupe en comptant sur la collaboration des riverains», conclut l’APELS.