Deux prix internationaux pour le Vignoble Val Caudalies
HONNEUR.Le Vignoble Val Caudalies continue de faire sa marque sur la scène internationale. Voilà que l’entreprise viticole vient de rafler l’or et l’argent au San Francisco World Spirits Competition avec ses vermouths «doux» et «sec» produits à Dunham. Une importante récompense qui fait oublier les tracas de la pandémie, selon Guillaume Leroux, l’un des fondateurs du vignoble.
«On a toujours besoin de tapes dans le dos. C’est bon pour notre estime et ça vient valider ce que l’on fait. Et c’est aussi bon au niveau marketing et ça, c’est plus qu’une tape dans le dos. C’est de beaux outils (les prix) pour promouvoir les produits», a raconté Guillaume Leroux en entrevue téléphonique avec le Journal Le Guide.
Les deux produits décorés au San Francisco World Spirits Competition sont le vermouth Lab Val Caudalies sec (argent) et le vermouth Lab Val Caudalies doux (or). Rappelons qu’en 2017, le vermouth doux avait remporté le bronze à cette même rencontre internationale.
Avec ces nouveaux honneurs internationaux en poche, le viticulteur de Dunham et ses associés se sentent d’attaque plus que jamais à prendre la place qui leur revient sur le marché des spiritueux à la SAQ.
«Dans notre boutique au vignoble où l’on accueille près de 40 000 visiteurs par année, la compétition n’est pas là. C’est nos produits. Les gens les goûtent, les aiment et les achètent. Mais à la SAQ, la compétition est là et pour nous d’avoir une médaille sur la bouteille, ça aide à faire connaître le produit.»
Développés en collaboration avec le bar montréalais Le Lab, les spiritueux du Val Caudalies sont concoctés de vin blanc pimenté d’épices, d’arômes de plante d’absinthe et d’aromates.
«Chaque vermouth a sa signature, mais c’est toujours difficile de déloger des grands noms comme Cinzano et Martini. Nous, ce qu’on fait, c’est complètement différent. Il faut que les gens le goûtent pour le découvrir et une fois qu’ils l’ont découvert, les consommateurs sont fidélisés», a mentionné M. Leroux.
Le virus s’invite
«Présentement, il n’y a rien de normal. Cette année, on avait une nouvelle agence de représentation avec des objectifs réalisables, soit d’être dans 200-250 succursales de la SAQ. On verra ce qu’on sera capable de faire avec la situation actuelle (pandémie). C’est sûr que les médailles ne nuiront pas», a confié Guillaume Leroux.
Oui, l’éclosion de la COVID-19 chambarde les activités dans les champs de vigne. Pour le viticulteur de Dunham, la pandémie arrive à un bien mauvais moment alors que les portes du marché français s’ouvraient pour les vermouths. Le contexte commercial est toute autre en sol québécois avec la popularité du mot «local».
«On n’a jamais eu d’aussi gros mois de mars et d’avril en termes de ventes. On livre énormément dans les épiceries où il y a clairement un engouement. Les Québécois veulent favoriser les produits locaux, le gouvernement nous incite à le faire, c’est positif et les vignobles en profitent», a laissé entendre M. Leroux.
C’est au vignoble que la situation risque d’être à l’opposé en raison, entre autres, des contraintes liées aux déplacements entre régions. Et pour cause. L’entreprise de la rue Principale réalise 50 % de ses ventes grâce à l’agrotourisme.
«Notre boutique de Dunham est ouverte normalement du 1er mai au 1er novembre, 7 jours sur 7, 40 000 visiteurs par année (…). Ce scénario-là, ça ne se passera pas comme ça cette année. On appréhende une baisse de revenus marquée.»
Au Vignoble Val Caudalies, on serait bien passé de l’épisode de la COVID-19, alors qu’on s’apprête à célébrer un moment important en 2020.
«Cette année, on fête nos 15 ans d’entreprise. Mettons que le gros party va être remis à l’an prochain», conclut Guillaume Leroux.