Diarrhée porcine: le NPD réclame un débat d’urgence
Le Parti néo-démocrate (NPD) demande la tenue d’un débat d’urgence à la Chambre des communes afin de déterminer les mesures à prendre pour contenir l’éclosion du virus mortel qui affecte les porcs de quatre provinces canadiennes.
«Même si la diarrhée épidémique porcine est sans danger pour l’être humain, l’apparition de ce virus constitue une grave menace pour l’industrie québécoise. Pour l’instant, la contamination semble limitée à un seul établissement de la Montérégie, mais les ravages de la DEP aux États-Unis et ailleurs dans le monde nous font craindre le pire», indique le député fédéral de Brome-Missisquoi, Pierre Jacob.
Ce dernier affirme que tous les gens de la filière porcine québécoise doivent demeurer vigilants et s’assurer que les normes de biosécurité sont appliquées à la lettre.
«Les vétérinaires du Québec affirment que le vaccin proposé par Ottawa n’a aucune valeur préventive. La prudence est donc de mise, car la maladie est très virulente. Les pertes dans les élevages contaminés sont généralement très élevées et le taux de mortalité chez les porcelets peut même aller jusqu’à 100 %», insiste le député néo-démocrate.
M. Jacob ajoute que les producteurs de porcs de son comté «sont inquiets et avec raison», certaines sources faisant état de pertes annuelles potentielles de 50M $ au Québec seulement.
Le député rappelle que la DEP n’est toujours pas une maladie à déclaration obligatoire en sol canadien.
«Le Québec n’a pris aucune chance et oblige désormais les directeurs de laboratoires à déclarer tout cas de DEP constaté sur le territoire québécois. Cette mesure est en vigueur depuis le 20 février dernier», précise-t-il.