Du plein air contre le pipeline Montréal-Portland

Au moment où les inquiétudes persistent sur les dangers environnementaux liés à l’inversion du flux de pétrole de l’oléoduc de la compagnie Pipe-Lines Montréal, une mobilisation citoyenne en ski de fond, en raquette et à pied se tiendra le 26 janvier prochain, sur le site de pleinairsutton.coop, à Sutton.

L’activité présentée par le Comité pour l’Environnement de Dunham, en collaboration avec Pleinairsutton.coop et Publici-terre, vise à sensibiliser le public sur les conséquences du projet d’inversion de l’oléoduc et du transport, de l’Alberta vers les États-Unis, du pétrole issu de l’exploitation des sables bitumineux.

Au cours de la journée, les participants pourront manifester leurs craintes au grand air sur trois parcours adaptés pour le ski, la raquette et la marche.

Grâce à cette activité de sensibilisation, les organisateurs espèrent rappeler aux participants toute l’importance de la protection d’un milieu naturel comme celui du mont Sutton.

Raôul Duguay et Louisette Dussault accompagneront les marcheurs qui réclameront haut et fort la tenue d’audiences publiques du BAPE.

Au même moment, un grand rassemblement aura lieu dans la ville de Portland, au Maine, et d’autres groupes se réuniront pour protester contre ces projets d’inversion de pipeline, de l’Ontario jusqu’au Maine en passant par le Québec, le Vermont et le New Hampshire ainsi que dans d’autres villes du Maine.

Un rassemblement près d’un feu de camp est prévu à 18h.

Des citoyens demandent des réponses

De son côté, Jean Binette, président du Comité pour l’environnement de Dunham (CED) et organisateur de la journée du 26 janvier, s’inquiète de la vétusté de l’oléoduc construit dans les années. 1950.

«Quand on suit le tracé de l’oléoduc on constate qu’à certains endroits la forêt a repris ses droits, parfois des arbres ont repoussé. On est en droit de se demander l’état du tuyau juste à quelques centimètres sous nos pieds », indique M. Binette.

«Les solvants mélangés au bitume tiré du sable sont plus corrosifs que ceux utilisés dans l’industrie jusqu’ici. Nous n’avons aucune garantie ou connaissance de l’effet que cela aura sur les tuyaux. Le 26 janvier, nous souhaitons nous rassembler et signifier au nouveau gouvernement que des questions doivent être posées et des actions prises», ajoute le porte-parole du CED.

Chez nos voisins du Sud, la Ville de Portland, dans le Maine, instigatrice des activités du 26 janvier, s’oppose massivement à l’inversion de l’oléoduc.

L’administration municipale ne veut pas recevoir le pétrole de l’industrie bitumineuse pour des raisons écologiques. Au Vermont, la municipalité de Burlington s’est, quant à elle, munie d’une résolution qui interdit l’usage de cette énergie. Cette résolution fait référence à l’oléoduc Montréal-Portland.

Plus près de chez nous, la MRC de Memphrémagog a demandé, le 16 janvier dernier, au ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, à l’instar d’une vingtaine de municipalités, la tenue de consultations publiques par le BAPE sur ce projet piloté par la compagnie Pipeline Portland-Montréal, précédemment connue sous le nom d’Enbridge.

L’information détaillée des parcours et les heures de rassemblement sont disponibles au www.26janvier.org.