Eau au camping Tropicana: pas d’inquiétude disent les propriétaires
«Bien que la situation puisse paraître préoccupante, la santé des usagers n’est pas compromise et des mesures sont prises présentement pour en assurer la qualité». Parkbridge Lifestyle Communities, les propriétaires du camping Tropicana de Granby, a finalement réagi, mardi matin, à l’avis d’ébullition d’eau en vigueur depuis le 15 juillet 2010 sur le site Web du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP).
Un avis d’ébullition est en vigueur sur le site du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) depuis le 15 juillet 2010. Les citoyens ont découvert cet avis le 14 mars dernier, soit plus d’un an et demi après sa publication.
À ce moment, Granby.enregion.ca avait tenté de joindre sans succès la porte-parole de Parkbridge Lifestyle Communities.
Dans un communiqué de presse, la compagnie se veut rassurante. Elle précise que depuis qu’elle a pris possession du camping Tropicana, elle effectue des tests de qualité de l’eau deux fois par mois et aucun résultat n’a révélé la présence de bactéries E.coli.
«La santé des usagers du camping est importante pour nous et nous ne laisserions pas la situation au hasard. Nous encourageons néanmoins les usagers à respecter l’avis d’ébullition et les informerons rapidement des prochaines étapes», explique William Higgins, vice-président du développement chez Parkbridge Lifestyle Communities.
Les propriétaires du camping Tropicana indiquent qu’ils ont entrepris des démarches pour renouveler le système de traitement des eaux du site dans le but d’en bonifier la qualité et d’y éliminer les traces de soufre et d’autres particules non toxiques.
Le 14 mars dernier, l’entreprise Parkbridge Lifestyle Communities envoyait un avis écrit à ses résidents du camping Tropicana les invitant à faire bouillir l’eau durant deux minutes avant de la consommer.
Le MDDEP les a à l’œil
Du côté du MDDEP, Émile Grieco, le directeur régional de la Montérégie et de l’Estrie, précise que la cause de l’avis est bactériologique.
«En juillet 2010, on a trouvé du E.coli. Dès qu’on en trouve dans la source d’approvisionnement, il y a automatiquement un avis et cet avis demeure jusqu’à ce que les mesures correctrices proposées soient mises en pratique», explique-t-il. Généralement, deux mesures sont proposées, soit de changer la source d’approvisionnement ou de faire un traitement adéquat.
Selon Émile Grieco, la loi ne prévaut pas de délai pour mettre un terme au problème et c’est à l’exploitant du réseau d’avertir les consommateurs. «Il doit aviser le MDDEP, la direction de la santé publique et les résidents. Il n’y a pas de méthodes précises, mais c’est dans son obligation d’informer les gens. Il doit aussi rappeler l’avis d’ébullition aux deux semaines», poursuit M. Grieco.
Ce dernier avise que le MDDEP a rappelé les obligations au propriétaire du réseau. «On va suivre ça de très près maintenant.»