Eau potable à Lac-Brome: d’autres mois difficiles à prévoir?
EAU. L’enjeu de l’approvisionnement en eau potable s’étire une fois de plus à Lac-Brome. Au moment où la consommation s’apprête à atteindre un pic élevé, la Ville sollicite la collaboration de la population afin d’en réduire la consommation. L’administration municipale indique du même souffle qu’un avis d’ébullition pourrait être émis à tout moment.
Cette situation pourrait en partie être causée par un retard dans l’ouverture du puits Jolibourg. En janvier dernier, la Ville souhaitait être en mesure de l’ouvrir pour le mois de mai ou juin. Or, le Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques (MDDELCC) exige que le puits ne soit pas exposé aux eaux de surface, une demande qui a pris de court l’administration municipale au cours des derniers mois. Cette directive va contraindre la Ville à faire des tests sur une période de six mois en période estivale. La Ville a entrepris des pourparlers avec le MDDELCC pour trouver un terrain d’entente qui permettrait d’accélérer le processus.
Entretemps, l’arrivée du printemps et ses périodes d’ensoleillement auront fait augmenter la demande en eau potable. Cette hausse est compensée par le réservoir Springhill, mais la situation ne saurait perdurer. La nécessité d’activer le puits Jolibourg déclencherait alors l’avis d’ébullition. Les trois prochains mois seront critiques. Après cette période, la grande galerie d’infiltration devrait venir en renfort, selon ce que mentionne la Ville. Celle-ci a d’ailleurs déposé le 9 mai dernier une demande d’autorisation pour son utilisation.
L’arrosage ciblé
L’irrigation semble constituer la principale source de consommation provenant des activités humaines. La diminution de l’arrosage sous toutes ses formes pourrait avoir un impact significatif sur le niveau des réservoirs, selon Carl Fiset, ingénieur municipal. «Ça prendrait une participation volontaire des citoyens pour réduire le temps de marche de leur système d’irrigation, on verrait une influence. L’action des citoyens peut faire la différence», avance-t-il.