Ebola: «On est pas tout à fait prêt»
EBOLA. Si l’Agence de la santé et des services sociaux (ASSS) de la Montérégie affirme travailler à mettre en place des protocoles et à les fournir aux établissements de santé pour faire face au virus Ebola, les représentantes syndicales des professionnelles en soins infirmiers et respiratoires des deux Centres de santé et des services sociaux (CSSS) de la région attendent toujours des directives.
«On est pas tout à fait prêt, comme partout au Québec. J’ai parlé à l’infirmière à la prévention des infections et il y a une rencontre cet après-midi (jeudi dernier) pour faire un plan de match. Il faut être prêt», concède Carole Guillette, présidente du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et respiratoires de La Pommeraie – FIQ.
Sa collègue de la Haute-Yamaska, Sophie Séguin, mentionne que le «CSSS va attendre les directives de la santé publique. À ce jour, nous n’avons pas eu de rencontre à propos de ce type de virus. […] On n’a pas eu de directives là-dessus. Normalement, comme représentante syndicale, on est rapidement interpelée quand il y a des mesures à mettre en place, des procédures et des façons de faire pour qu’on puisse les diffuser et s’assurer que c’est conforme avec les règles de santé et sécurité au travail. Mais actuellement, on n’a pas eu de données là-dessus.»
Les deux infirmières se font toutefois rassurantes. «Il y a toujours une très grande vigilance avec toutes les précautions qui sont prises avec quelqu’un qui arrive d’un autre pays. On le fait d’emblée. Ça se fait à l’urgence depuis plusieurs années, notamment avec le SRAS et la H1N1», note Mme Séguin.
Et l’Ebola ne semble pas être un sujet d’inquiétude dans le milieu infirmier de la région. «Les infirmières en parlent plus ou moins entre elles. Ce n’est pas un cas d’inquiétude dans la région, mais on en parle un peu pour savoir qu’est-ce qui arrive si on a un cas», mentionne Mme Guillette.