Élections à Dunham: qui veut la tête de Jean-Guy Demers?
La campagne électorale à Dunham prend une drôle de tournure à quatre jours du scrutin. Dans son édition d’aujourd’hui, le Journal de Montréal publiait un papier sur les démêlées judiciaires impliquant le maire sortant Jean-Guy Demers et Revenu Québec. Une nouvelle qui ébranle l’élu à quelques mètres du fil d’arrivée du rendez-vous électoral.
Selon le quotidien montréalais, le maire Jean-Guy Demers devrait une somme de 277 170$ à Revenu Québec. À sa décharge, Jean-Guy Demers allègue qu’il a dû encaisser une dette de son fils au moment où ce dernier opérait un restaurant à Dunham. Par ailleurs, l’établissement a fermé ses portes en 2011.
«Ce montant est, entre autres, une affaire entre mon fils et moi. J’étais son cosignataire et je dois maintenant assumer certains dossiers», indique M. Demers
Le maire explique que Revenu Québec a également ajouté un montant à la facture réclamée en lien avec la vente de sa propriété à Ulverton survenue tout juste avant son arrivée à Dunham en 2006.
D’après le candidat à la mairie, des procédures judiciaires ont été entamées, car selon lui, ces montants ne sont pas justifiés.
«J’ai déjà gagné une partie de la cause, puisque ce montant a récemment baissé. C’est certain que je vais payer quelque chose en bout de ligne, mais je ne veux pas payer cette somme parce que je ne la dois pas. Je me défends parce que je ne dois pas ça», affirme le maire sortant.
Même s’ils s’affirment ne pas être les sources du Journal de Montréal, les deux adversaires de Jean-Guy Demers, Pierre Janecek et Marie-Claude Demers, ont tout de même profité de la tribune montréalaise.
«J’ai été très surprise lorsqu’ils (Journal de Montréal) m’ont appelé. C’est quelque chose dans laquelle je ne voulais pas m’embarquer. Ce n’était pas mon but. J’ai uniquement répondu aux questions que l’on m’a posées», assure Marie-Claude Demers.
Selon cette dernière, de nombreux citoyens étaient déjà au courant de cette information puisqu’elle était d’ordre public. «M. Demers peut se présenter comme candidat à la mairie parce que ceci n’est pas criminel. Je n’ai aucune idée des raisons de cette dette, mais tout le monde peut avoir des problèmes financiers», ajoute la conseillère sortante.
Au moment de publier, Journal LeGuide.com n’avait pu rejoindre le candidat Pierre Janecek pour obtenir ses commentaires.
Atteinte à la vie privée
Jean-Guy Demers avoue ne pas aimer le dernier droit de cette campagne électorale. Il admet que lui et ses adversaires s’étaient entendus pour mener une campagne sans salissage.
«Mes adversaires sont méchants, mesquins. Je ne croyais pas qu’ils étaient capables de se rendre jusque-là», indique M. Demers.
Le récent article paru dans le Journal de Montréal a durement ébranlé le maire et sa conjointe. «Nous prenons ça très difficilement. J’espère que mes opposants sont conscients du mal qu’ils ont fait», conclut ce dernier.