Estrieloge: des recours?

Le groupe de propriétaires impliqué dans des démêlés avec Estrieloge ne semble pas pour l’instant enclin à se tourner vers les instances judiciaires, «parce que les sommes à consacrer à une telle cause seraient importantes», selon Marie Bouthillier.

Il n’en demeure pas moins que certains recours sont accessibles en cas de fraude, d’opération malhonnête ou de détournement de fonds. Les chances de revoir ces montants semblent en effet passer par le Fonds d’indemnisation du courtage immobilier du Québec (FICI). Des démarches en ce sens ont par ailleurs été entamées par le groupe il y a deux mois.

Ce fonds pourrait s’appliquer puisqu’un des deux gestionnaires d’Estrieloge, Éric Langis, était enregistré en tant que courtier immobilier au moment des faits allégués, ce qui devrait assurer une protection aux propriétaires concernés. Les demandes d’indemnisations ont été acheminées en ce sens à l’organisme. Mme Bouthillier ne se berce pas d’illusions quant à l’échéancier de cette cause. «Quand on entre dans les fonds d’indemnisations, c’est long et pénible comme démarches.»

Le fait de voir une entreprise poursuivre ses activités malgré des manquements aux règles ne risque-t-il pas d’ébranler la confiance du public? Pas selon Robert Nadeau, président et chef de la direction de l’OACIQ, dont le bon fonctionnement repose en grande partie sur l’implication du public. «Ça prend des dénonciations des personnes impliquées. Si le public dénonce, tous les moyens sont mis en place pour intervenir, dans la mesure du possible. La première chose, c’est de s’adresser à notre organisme pour savoir si la personne a un permis», avance-t-il.  

«Les gens en général connaissent notre organisation et on essaie d’enquêter sur toutes les demandes pour exercice illégal qui nous sont acheminées», conclut-il en fin d’entretien avec JournalLeGuide.com.  

Nombre d’enquêtes amorcées à l’OACIQ en lien avec la pratique illégale du courtage hypothécaire, résidentiel et commercial

2010: 173

2011: 305

2012: 214

2013: 147