Francis Dion distribue des journaux depuis trois décennies
MÉDIAS. De simple camelot à propriétaire d’une entreprise de distribution, le Farnhamien Francis Dion en a parcouru du chemin au cours des trois dernières décennies et il n’entend pas s’arrêter là.
Francis Dion avait à peine huit ou neuf ans quand il a commencé à livrer l’hebdomadaire L’Avenir de porte en porte en compagnie de ses parents. Sa première route, sur les rues Principale et Saint-Romuald, à Farnham, ne comptait que 108 adresses.
Deux ans plus tard, son paternel, Réjean Dion, s’est vu confier la distribution du journal dans la petite municipalité d’Ange-Gardien.
«Nous faisions le village à pied, puis le rural en motorisé, soit l’équivalent de 800 ou 900 portes par semaine», indique-t-il.
En 2000, l’entreprise de distribution de François Audette a été rachetée par TC Media Transcontinental et la famille Dion a obtenu le contrat de distribution du Publisac dans la ville et la campagne de Saint-Césaire (environ 2000 portes) tout en conservant le territoire d’Ange-Gardien.
De plus en plus gros
L’année 2007 a marqué un tournant dans la carrière de Francis Dion alors que celui-ci s’est vu offrir le territoire de Farnham, Rainville, Sainte-Sabine et Sainte-Brigide-d’Iberville (5000 portes) pendant que son père continuait à desservir Saint-Césaire et Sainte-Angèle-de-Monnoir.
En 2009, le travailleur autonome Francis Dion changeait de statut et fondait sa propre entreprise de distribution.
L’année suivante, TC Media Transcontinental faisait l’acquisition du centre de distribution du journal Le Guide et la desserte de Francis Dion passait alors de 8000 portes à près de 22 000. Mansonville et ses 1000 portes viendront s’ajouter au territoire de distribution du Farnhamien en 2015-2016.
Au sud de l’autoroute 10
Francis Dion et son équipe distribuent 450 000 copies papier de circulaires (IGA, Metro, Tigre Géant, etc.) et de journaux hebdomadaires (Le Guide, L’Avenir & Des Rivières, Le Journal de Chambly, Le Reflet du Lac, The Brome County News, etc.), chaque semaine, pour le compte de TC Media Transcontinental.
Pas moins de 150 km de diamètre séparent les limites est (Mansonville) et ouest (Sainte-Angèle-de-Monnoir) de son territoire de desserte.
«J’ai 28 routes différentes à gérer», résume l’homme d’affaires de 41 ans.
Les installations du distributeur sont situées à Cowansville.
Difficultés de recrutement
L’entreprise de Francis Dion compte aujourd’hui quatre employés salariés dédiés à la mise en sac et fait affaire avec 32 travailleurs autonomes assignés à la distribution. Le propriétaire s’occupe lui-même de la réception des marchandises.
«Nous devons une bonne partie de nos succès aux membres de notre personnel. Sans leur dévouement et leur professionnalisme, il nous serait impossible de desservir 26 000 portes chaque semaine», insiste M. Dion.
L’entreprise emploie notamment beaucoup de retraités et de semi-retraités. Certains camelots et encarteurs comptent plus de dix ans d’expérience. Le recrutement des jeunes et des familles est cependant plus difficile.
Le propriétaire n’a pas eu à effectuer de mises à pied durant la pandémie de coronavirus, les médias étant considérés comme un service essentiel.
«Depuis la mi-mars, le recrutement est devenu quasiment impossible. Beaucoup de gens aiment mieux toucher la Prestation canadienne d’urgence (PCU) que de passer le Publisac de porte en porte», précise-t-il.
Malgré un emploi du temps particulièrement chargé, M. Dion continue de faire un peu de distribution avec les trois plus vieux de ses quatre enfants.
«Mes parents m’ont montré la valeur du travail dès mon tout jeune âge et je fais la même chose avec mes enfants», indique le Dunhamien d’adoption.