La consommation d’antidépresseurs en hausse chez les jeunes
SANTÉ. Les jeunes de la Montérégie consomment de plus en plus d’antidépresseurs. En six ans, la vente de ces médicaments pour les enfants et les adolescents a bondi de 113 %, selon des données obtenues par TC Media auprès de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).
En 2009, 1 901 ordonnances d’antidépresseurs ont été délivrées à des jeunes patients de la Montérégie, âgés de 6 à 15 ans. Six ans plus tard, ce chiffre est grimpé à 4 053, un impressionnant bond de 113,2 %. Une nuance doit cependant être apportée à ces données. Les chiffres obtenus par la RAMQ n’enregistrent pas les médicaments prescrits payés par les assurances privées.
Quant aux nombres d’individus qui ont eu recours à des antidépresseurs, ils sont passés de 189 en 2009 à 307 en 2014, une hausse de 62,43 %. Pour la même période, le nombre de Montérégiens de tout âge inscrits au régime de la RAMQ et qui ont eu recours à des antidépresseurs est passé de 52 689 en 2009 à 71 510, une augmentation de 35,72 %.
Les statistiques révèlent aussi que les garçons (807 entre 2009 et 2014) sont légèrement plus nombreux que la gent féminine (647 entre 2009 et 2014) à recourir aux antidépresseurs.
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Plusieurs utilités aux antidépresseurs
Les antidépresseurs sont utilisés pour traiter plusieurs types de maux, dont la dépression, l’anxiété, les symptômes de la ménopause, les douleurs chroniques et la fibromyalgie.
Les effets secondaires
Comme tout traitement pharmaceutique, les antidépresseurs peuvent causer des effets secondaires, notamment des nausées et des vomissements, des étourdissements, de la somnolence ou encore de l’agitation.
Des antidépresseurs risqués pour les ados?
Il y a des risques attachés à l’utilisation des antidépresseurs chez les ados, indique le pharmacien granbyen Maxime Daoust-Charest. «Ça peut augmenter les risques de suicide chez les adolescents. Ça pose un dilemme. Il faut retourner à la base. Pourquoi prescrit-on des antidépresseurs? On pèse le pour et le contre. Ne pas prescrire est parfois plus dangereux que de prescrire.»