La deuxième édition du Défi Vincent Roy annulée

À la suite du succès de la première édition du Défi Vincent Roy, tenue le 2 juin dernier à Bromont, un second événement était prévu. Les coureurs ne pourront cependant pas arpenter les rues de Bromont en mémoire du policier décédé en fonction, a appris GranbyExpress.com. Un manque de bénévoles, notamment au niveau des policiers de Bromont, expliquerait l’annulation de la deuxième édition.

La décision de ne pas organiser un second Défi Vincent Roy a été prise à la fin de l’automne. «On a pris la décision de ne pas renouveler l’activité parce qu’on ne disposait pas des ressources pour aller de l’avant avec une deuxième édition», indique Jean Bourgeois, directeur du Service de police de Bromont.

L’organisation d’un événement comme le Défi Vincent Roy requiert la participation de près d’une quarantaine de personnes. Cela est sans compter la journée de l’événement où d’autres bénévoles sont requis, notamment pour assurer la sécurité et la logistique. L’an dernier, employés municipaux (cols blancs, policiers, cadres), citoyens et citoyens corporatifs étaient du nombre des bénévoles.

Or, ils n’étaient pas au rendez-vous pour cette seconde édition. «C’est un événement qui était à la mémoire d’un membre du Service de police de Bromont et la participation sur laquelle on comptait le plus, c’était celle des membres du Service dont on n’a pas été en mesure de rencontrer pour mettre en place l’organisation», explique le directeur Bourgeois. «La décision a été difficile à prendre, mais je crois que c’est la meilleure décision qu’on devait prendre dans les circonstances en fonction de la qualité de l’événement qu’on voulait offrir», enchaîne-t-il.

Pas un manque de volonté

Jean Bourgeois souligne que «ce n’est pas par manque de volonté» des policiers que l’événement a été annulé. «Plusieurs sont déjà impliqués et étaient déjà impliqués dans le passé dans d’autres événements et faisaient déjà du bénévolat dans d’autres organisations», soutient-il.

Marie Boucher, la veuve de Vincent Roy, s’est dite déçue à l’annonce de la nouvelle, mais n’entretient pas de ressentiment. «Il y a eu une surprise et une déception dans l’entourage, mais les gens vont continuer à courir en pensant à Vincent, ils ne pourront juste pas le faire dans un événement», a-t-elle confié à GranbyExpress.com. «Avec la vie de fou que les gens mènent, ça devenait difficile.» Elle-même dit n’avoir aucun trou dans son horaire.

Du côté de la Fraternité des policiers et policières de Bromont, le président, Sylvain D’Amour, indique que la direction du Service de police a fait des efforts pour mobiliser les troupes.

«La partie syndicale ne s’est pas impliquée davantage que ce que la direction a fait. Elle avait fait plus que ce qu’on aurait pu faire sur le plan syndical pour mobiliser», dit le sergent Sylvain D’Amour. Ce dernier précise que l’an dernier, le syndicat s’était impliqué pour mobiliser les troupes. «Ça avait bien répondu. Cette année, le message de M. Bourgeois était assez éloquent pour que la participation se fasse», poursuit M. D’Amour.

Une mémoire qui perdure

La première édition du Défi Vincent Roy avait permis d’amasser 3 000$, somme qui a été partagée entre quatre organismes. Jean Bourgeois tient à remercier les bénévoles qui ont œuvré à l’organisation de la première édition. «Comme directeur de police, je peux dire qu’on a fait un très bel événement. On est très satisfait de ce qui a été fait par notre personnel qui s’est impliqué lors de cette première édition.» S’il précise qu’une seconde édition ne fait pas partie des discussions, «il n’y a rien qui empêcherait de relancer une activité du genre une prochaine année.»

Malgré la disparition du Défi Vincent Roy, la mémoire du policier mort en devoir le 1er décembre 2011 perdure. Sa photo est visible au poste de police, sans oublier la halte-cycliste qui a été inaugurée à l’angle des rues Compton et Patriotes à Bromont ainsi que la Loi sur le corridor de sécurité. «Principalement, le décès de Vincent aura contribué à faire avancer le projet de loi qui est maintenant en vigueur. La réalisation de la mise en place de projet est un plus pour les travailleurs en urgence sur le territoire québécois, pour la protection de nos gens sur le terrain», conclut Jean Bourgeois.