La sécurité, une responsabilité partagée

TRANSPORT.  La police du Canadien Pacifique Kansas City (1) a mené une opération « Gareautrain », la semaine dernière dans Brome-Missisquoi, à l’occasion de la Semaine de la sécurité ferroviaire.

Cette initiative avait pour but de rappeler aux piétons, cyclistes, quadistes, motoneigistes, automobilistes et camionneurs les règles de bonne conduite en présence d’un train ou sur les terrains d’une compagnie ferroviaire.

Il est non seulement interdit, mais également très dangereux de marcher sur les rails, de circuler le long d’une voie ferrée, de grimper sur un train à l’arrêt ou en mouvement.

Selon le sergent Philippe Charette, de la police du CPKC, une négligence (non-respect des signaux), une distraction (texto au volant) ou un geste téméraire (marche sur les rails, traverse de la voie ferrée à un endroit interdit) sont autant de comportements susceptibles de causer des blessures importantes ou d’entraîner la mort.

« Il faut bien comprendre que les trains d’aujourd’hui sont très silencieux et qu’une personne peut très bien ne pas les entendre approcher si elle écoute de la musique avec des écouteurs ou si elle discute avec un ami au téléphone. Sachez également que les trains peuvent arriver en tout temps – pas toujours à heure fixe – de n’importe quelle direction et sur n’importe quelle voie », indique-t-il.

Au dire du sergent Charette, les gens ne réalisent pas toujours que les trains peuvent surplomber la voie ferrée d’un mètre de chaque côté et transporter des charges plus larges que les wagons eux-mêmes.

Passages à niveau

Le porte-parole du CPKC prend également soin de rappeler que les gens doivent s’arrêter derrière la barrière ou la ligne d’arrêt – à une distance d’au moins cinq mètres des rails – quand un train approche ou que les signaux ferroviaires sont activés.

« On voit fréquemment des gens courir ou zigzager entre les barrières d’un passage à niveau pour tenter de battre le train. C’est l’une des pires choses à faire et ça pourrait vous valoir un constat d’infraction de 659 $ (amende de 500 $, plus les frais), ajoute M. Charette.

Selon Business Wire, plus de 2 100 Nord-Américains sont tués ou grièvement blessés chaque année lors d’accidents liés aux passages à niveau et aux intrusions.

Autres problématiques

La police du Canadien Pacifique constate par ailleurs que certains citoyens et certains agriculteurs ne respectent pas les limites de leur propriété et empiètent carrément sur l’emprise de la voie ferrée pour agrandir leur terrain.

« J’ai déjà pu voir un jardin, un champ de maïs et même un terrain de volleyball aménagés à très courte distance de la voie ferrée », signale le sergent Charette. 

Les installations des entreprises ferroviaires sont également sujettes à des vols, des bris et à diverses autres formes de vandalisme. On pense bien sûr aux fameuses inscriptions à la peinture sur les wagons (graffitis), mais il y a aussi des dommages plus significatifs causés aux circuits électriques, aux cabanons en bordure de la voie ferrée ou aux panneaux des passages à niveau.

La police du CPKC ne peut évidemment pas tout surveiller, en tout temps, faute d’effectifs, mais est notamment en mesure d’émettre des constats d’infraction à la sécurité routière depuis décembre 2022.

« Pour signaler un méfait, une anomalie ou une situation dangereuse, le public est invité à nous contacter directement. Les autocollants apposés sur les croix Saint-André des passages à niveau indiquent le numéro à composer et fournissent des détails sur l’emplacement exact de chaque installation (point milliaire). Chaque passage à niveau se voit attribuer un numéro à cinq chiffres qui apparaît bien en vue sur l’autocollant et qui peut aider à localiser la provenance d’un appel », poursuit le sergent Charrette.

 

(1)  Le réseau du Canadien Pacifique permet désormais l’interconnexion entre le Mexique, les États-Unis et le Canada. Voilà pourquoi l’entreprise ferroviaire est désormais désignée par l’appellation Canadien Pacifique Kansas City (CPKC)