Lac-Brome décrète une hausse de 6% des taux de taxation

MUNICIPAL. La Ville de Lac-Brome a adopté lundi son budget pour l’année 2024. Les citoyens de Lac-Brome verront que le taux de taxation général a été majoré de 6 %, passant pour le secteur résidentiel de 58 ¢ à 61,5 ¢ par 100 $ d’évaluation.

Ce sont d’ailleurs tous les taux de taxation, autant celui du secteur résidentiel, des six logements et plus, des deux catégories d’immeubles commerciaux, de l’industriel, des terrains vagues desservis, de l’agricole que du forestier, qui sont augmentés de 6 % par rapport au dernier budget.

Pour une résidence moyenne évaluée à 500 000 $ avec services, la hausse des taxes sera de 182 $, passant de 3 690 $ à 3 872 $.

« À l’instar de mes collègues des autres villes du Québec, l’élaboration de ce budget a probablement été la plus difficile à réaliser depuis que je suis maire, a lancé le maire de Lac-Brome, Richard Burcombe. Vous trouvez sans doute que je me répète d’une année à l’autre, mais l’indice des prix à la consommation a augmenté de presque 7 %, ce qui amène beaucoup de défis. Les villes ne sont pas à l’abri de ces augmentations. Nous avons encore cette année dû jongler avec des hausses de coûts, notre désir d’améliorer nos services et la capacité de payer de nos contribuables. »

Les tarifs pour l’eau et pour les égouts restent tels quels. Celui pour les fosses septiques est augmenté de 15 $ alors que pour les matières résiduelles, il passe de 215 $ à 222 $ par porte.

HAUSSE DES COÛTS

L’administration municipale explique que cette hausse des taxes était inévitable, entre autres, en raison d’une augmentation marquée des coûts pour des dépenses non compressibles.

À titre d’exemple, le coût pour les contrats de déneigement a augmenté de 50,4 % pour l’année prochaine, comptant pour 325 000 $ de plus.

« Les entreprises qui ont eu les contrats nous ont expliqué que plusieurs facteurs entrent en ligne de compte concernant la hausse du coût du déneigement, a indiqué la directrice des finances de la Ville de Lac-Brome, Caroline Cusson. Entre autres, il y a les prix de l’essence, comparativement à il y a trois ans, quand la dernière entente a été signée, les défis de trouver de la main-d’œuvre et les coûts plus importants qui y sont associés ainsi que le coût des pièces et du matériel. »

« Sur les quatre secteurs pour nos contrats de déneigement, dans deux cas, il n’y avait qu’un seul soumissionnaire, a ajouté le directeur général de la Ville, Gilbert Arel. Il n’y a pas beaucoup de joueurs. C’est aussi un enjeu. On a fait des comparatifs avec d’autres villes dans la région et ailleurs. En termes de prix au kilomètre, la hausse est fulgurante, mais il y a eu du rattrapage. On a bénéficié dans les années passées quand ça nous coûtait moins cher. »

BUDGET

Les dépenses municipales passent à 18,3 M$, une hausse de 11 % par rapport à l’année en cours.

Afin d’équilibrer le budget, l’administration a décidé, comme l’an dernier, de piger dans ses surplus. Une somme de 400 000 $ a dû être affectée au budget.

Le montant injecté dans la dette a aussi été augmenté substantiellement, passant de 1,4 M$ à 2,2 M$.

« Les municipalités jusqu’à l’an dernier pouvaient financer des dettes avec des taux d’intérêt parfois inférieurs à 1 %, a relaté Mme Cusson. Cette année, en 2023, tous nos refinancements et nouveaux financements sont à presque 5 %. On ne sait pas si ça va se calmer ou ça va continuer à être un enjeu encore en 2024. Ça crée une pression sur la Municipalité pour les dépenses. »