Le 2e étage de BMP contaminé
Les visites au deuxième étage de l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins (BMP) sont au ralenti en raison d’une éclosion d’une super bactérie, a appris l’AvenirEtDesRivières.com. Trois patients ont été infectés par le SARM. La direction du CSSS La Pommeraie considère que la situation est maintenant sous contrôle.
«Les trois personnes porteuses de la bactérie Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) ont été regroupées dans une même section, au deuxième étage de l’hôpital BMP, comme le prévoit le protocole. Il faut préciser que l’on utilise le terme éclosion dès que le nombre de cas dans un même établissement s’élève à trois», signale Lise Montagne, directrice-adjointe au CSSS La Pommeraie et directrice des soins infirmiers.
Mesures préventives
Par souci d’efficacité, l’équipe dédiée à la prévention des infections – un médecin et de deux infirmières – a également demandé la collaboration de l’équipe en hygiène-salubrité.
«Nous avons pris soin de désinfecter la chambre des malades avec des produits spécifiques. On demande également aux employés de porter une attention particulière au lavage des mains, car la bactérie se transmet principalement d’un patient porteur à un autre patient par les mains contaminées du personnel soignant», explique Mme Montagne.
La direction du CSSS a par ailleurs pris soin de limiter le nombre de visiteurs au département de médecine.
«En temps normal, nous acceptons des groupes de cinq ou six personnes dans les chambres. Depuis une semaine, le nombre de visiteurs en médecine est limité à deux par chambre », précise Mme Montagne.
En général, les staphylocoques ne causent pas d’infection chez les gens en bonne santé. Les personnes aux prises avec un système immunitaire affaibli ou souffrant de maladies chroniques sont plus à risque de développer des complications au contact du SARM.
Peu fréquent
La directrice des soins infirmiers indique que beaucoup de gens peuvent être porteurs du SARM, sans nécessairement être infectés.
«Le SARM est un staphylocoque qui a développé une résistance à plusieurs antibiotiques, incluant la méthicilline. La présence de cette bactérie n’a rien d’anormale, bien qu’elle soit peu fréquente», indique Mme Montagne.
Au dire de Mme Montagne, aucune éclosion de SARM n’a été signalée dans les établissements de La Pommeraie au cours des 18 derniers mois.
«Ça fait longtemps qu’on n’en avait pas eue. La dernière éclosion remonte avant 2012», ajoute cette dernière.
Mme Montagne laisse entendre que l’augmentation du nombre de cas de SARM détectés s’explique en partie par la vigilance accrue des établissements de santé. Un mauvais emploi des antibiotiques au fil des ans ne serait pas non plus étranger au phénomène.
«La Pommeraie effectue un dépistage systématique chez les patients nouvellement admis à l’hôpital ou ayant été hospitalisés au cours des trois dernières années», précise-t-elle.