Les candidats se positionnent face aux principaux enjeux

POLITIQUE. Cinq des six candidats aux élections fédérales ont profité de la tribune offerte par la Chambre de commerce de Lac-Brome pour tenter de marquer des points face à leurs adversaires en présence des quelque 125 citoyens réunis à l’auberge Lakeview.

Premier à prendre la parole, le conservateur Charles Poulin s’est présenté à l’auditoire dans la langue de Shakespeare, se décrivant à maintes reprises comme «un vendeur, un battant, un jeune loup».

«Je suis capable d’aller frapper aux portes. J’ai également la force et le courage nécessaires pour aller chercher les fonds qui reviennent aux citoyens et municipalités de Brome-Missisquoi», a soutenu le Magogois qui a grandi sur les bords du lac Memphrémagog.

M. Poulin entend accorder une attention toute spéciale au maintien des postes douaniers frontaliers, à la mise à jour des plans d’urgence en cas d’accident ferroviaire et à la protection des plans d’eau de la circonscription.

Patrick Melchior

D’entrée de jeu, le bloquiste Patrick Melchior a rappelé que la moitié des fermes laitières canadiennes se trouvent au Québec et que le gouvernement doit protéger à tout prix le système de gestion de l’offre dans les négociations de l’accord de libre-échange transpacifique.

Le candidat du Bloc a également précisé que le Québec multiplie les efforts pour tenter de réduire l’empreinte écologique de ses citoyens. C’est notamment dans cette province que l’on retrouve la moitié des voitures électriques du pays.

«No pipeline in Brome-Missisquoi. We don’t need it», a pris soin d’ajouter M.Melchior.

Ce dernier a également laissé entendre que ce n’est pas d’hier que le Bloc s’intéresse à l’environnement, faisant référence au projet de loi C-469 présenté par ce parti dans le but d’interdire la présence de phosphates dans les détergents.

Catherine Lusson

Catherine Lusson a mis  l’emphase sur ses états de services comme adjointe de l’ancien député néodémocrate Pierre Jacob, ajoutant que ses fonctions lui avaient permis de se familiariser avec les dossiers qui intéressent ou préoccupent les citoyens de Brome-Missisquoi.

Mme Lusson a précisé que son parti incarnait comme pas un «les valeurs démocratiques si chères aux Canadiens», puis insisté sur l’expérience et l’intégrité de son chef, Tom Mulcair.

Ses trois principales préoccupations: l’agriculture, l’environnement et l’accès aux services.

«Le dossier de l’eau, c’est complexe, car le fond des lac appartient aux provinces, les rives appartiennent aux municipalités et la navigation est de juridiction fédérale», a fait valoir la candidate du NPD.

Patrick Payne

Le candidat de Force et Démocratie, Patrick Payne, a mis l’emphase sur les forces de la région, ainsi que sur ses besoins et intérêts spécifiques, dans une optique de décentralisation des pouvoirs.

«Ce qui est bon Calgary ou Montréal, n’est pas nécessairement bon pour Brome-Missisquoi», a-t-il pris soin de rappeler.

Reprenant les grands thèmes de sa formation politique, M. Payne a dit vouloir redonner le pouvoir «aux seules personnes en qui on peut avoir confiance», faisant ainsi référence aux citoyens.

Patrick Payne s’est également porté à la défense des agriculteurs de Brome-Missisquoi et du Québec en laissant entendre qu’il leur sera d’autant plus facile d’être «écoresponsables» si le gouvernement les protège en refusant de céder aux pressions des autres pays dans le dossier de la gestion de l’offre.

Denis Paradis

Dernier candidat à prendre la parole, Denis Paradis, du Parti libéral du Canada, a insisté pour dire que Brome-Missisquoi avait besoin d’un député ayant de la vision, de la détermination et de l’expérience.

«À titre d’ancien député et ministre, je n’aurai aucune difficulté à m’intégrer au parlement canadien et je serai efficace dès la première journée», a-t-il lancé.

Le candidat libéral a également rappelé à quelques reprises la promesse de son parti de baisser les impôts de la classe moyenne et d’augmenter de 60G $ à 125G $ les investissements du fédéral dans les infrastructures sur une période de dix ans.

Il a également insisté sur l’importance de «rétablir la réputation du Canada sur la scène internationale», de protéger les deux seuls lacs internationaux au Québec et de rétablir le programme d’échanges-étudiants interprovinciaux.