L’opération pour contrer le myriophylle est terminée

ENVIRONNEMENT. La Ville de Cowansville et le Comité de sauvegarde du bassin versant du lac Davignon, en collaboration avec des experts du Regroupement des associations pour la protection de l’environnement des lacs et des bassins versants, ont complété l’importante opération pour contrer le myriophylle à épis dans le plan d’eau.

Cette opération, qui consistait à installer plus d’une centaine de toiles de jute dans des zones ciblées du lac, a nécessité 13 jours et l’implication de plus de 70 bénévoles. Les toiles ont été fixées au fond du lac à l’aide de sacs de gravier.

« L’opération a été un franc succès, a affirmé la mairesse de Cowansville, Sylvie Beauregard. Plus les jours avançaient et plus les équipes gagnaient en efficacité pour l’installation des bâches. D’ailleurs, tous les herbiers ciblés pour le contrôle en 2023 ont pu être traités. Nous sommes heureux de constater à quel point les citoyens se sont impliqués pour le lac. C’est également une réussite sur le plan humain. Grâce à ce projet, plusieurs bénévoles ayant à coeur la préservation du lac Davignon ont pu faire connaissance et échanger. »

C’est une superficie de près de 34 000 m2 qui a été recouverte par les bâches. Des professionnels-plongeurs ont été mandatés pour installer les bâches et effectuer de l’arrachage manuel.

Selon le président du Comité de sauvegarde du bassin versant du lac Davignon, Pierre St-Arnault, cette opération leur a permis de constater à quel point le myriophylle à épis est présent dans le lac Davignon.

« Nous avons aussi réalisé que les gens de Cowansville ont à coeur de préserver la qualité de leur plan d’eau, a-t-il ajouté. Je tiens à souligner l’exceptionnelle contribution de nos bénévoles dans cette opération : ces derniers ont été là jusqu’à la fin des travaux. Plusieurs ont donné un, trois, cinq, neuf, treize jours de bénévolat pour la cause. Chaque contribution était importante. »

Le myriophylle à épis est une plante aquatique exotique envahissante présente dans plusieurs plans d’eau de la province. Elle peut se propager très rapidement puisqu’elle se reproduit principalement par fragmentation, c’-est-à-dire, lorsqu’une plante est sectionnée, les fragments de tige prennent racine et reforment de nouveaux plants.

Si la plante n’est pas elle-même toxique, elle peut fortement réduire ou empêcher certains usages du lac, comme la navigation d’embarcations, la pêche ou la nage.

« La lutte n’est pas terminée, car il faudra maintenir une surveillance serrée afin que nos efforts produisent les résultats bénéfiques escomptés pour la santé de notre lac », a soutenu M. St-Arnault.

Un budget de plus de 230 000 $ avait été alloué à cette opération. Les fonds proviennent du Fonds bleu de la Ville de Cowansville, instauré en 2022.