Mobilisation pour un revenu social universel garanti à Cowansville aujourd’hui
SOCIÉTÉ. L’organisme Action Plus Brome-Missisquoi tient une action de visibilité aujourd’hui au parc Nelsonville, près de la vieille horloge, à Cowansville, pour réclamer la mise en place d’un revenu social universel garanti. Cette action se tient pendant la Semaine de la dignité des personnes assistées sociales du Québec, organisé par le Front commun des personnes assistées sociales du Québec, dont fait partie Action Plus Brome-Missisquoi.
«Il est honteux que, depuis la mise en place de l’aide sociale en 1970, tous les gouvernements québécois ont laissé les personnes assistées sociales dans la misère sous prétexte que ça les inciterait à travailler», a déclaré la coordonnatrice à Action Plus Brome-Missisquoi, Micaela Robitaille.
Mme Robitaille relève que les prestations d’aide sociale et de solidarité sociale représentent seulement entre 43 % et 80 % de la mesure du panier de consommation dans Brome-Missisquoi.
«Cela veut dire que les prestataires de l’aide financière de dernier recours ne peuvent pas couvrir tous leurs besoins de base chaque mois, explique-t-elle. On ne parle pas de luxe, mais bien de la base: se loger, se nourrir, se vêtir, se déplacer. C’est inacceptable! Cette grande précarité fragilise davantage leur santé physique et mentale. La situation empire avec l’augmentation du coût de l’épicerie et la crise du logement, car les prestations n’augmentent pas pour y faire face. Il est urgent de mettre en place des solutions concrètes! Un revenu social universel garanti, ça presse!»
Selon une militante à Action Plus Brome-Missisquoi, Mélanie Ratté, les personnes assistées sociales sont victimes de plusieurs préjugés ce qui complique l’amélioration de leurs conditions de vie.
«Pourtant, selon le rapport statistique sur la clientèle des programmes d’assistance sociale du MTESS de janvier 2021, près de 50 % des prestataires à l’aide sociale ont des contraintes sévères à l’emploi et 20 % des nouveaux prestataires ont des contraintes temporaires à l’emploi, indique-t-elle. On dit donc qu’une grande majorité des gens à l’aide sociale ont des problèmes de santé qui les empêche de travailler. Recevoir de l’aide de dernier recours, ce n’est pas un choix de vie, pour la grande majorité c’est même un deuil! Le deuil de pouvoir se réaliser à travers un emploi, le deuil d’être reconnu à sa juste valeur, le deuil de pouvoir subvenir à ses besoins pour vivre dignement. C’est du gaspillage de potentiel! Nous demandons à ceux et celles qui ont le pouvoir d’agir, de ne pas faire l’autruche, de sortir la tête du sable et de nous aider!»