Nouvelles coupes, fournitures scolaires et activités pour des jeunes de la région

RENTRÉE. Le Centre de pédiatrie sociale en communauté Main dans la main organisait la semaine dernière sa traditionnelle Fête de la rentrée, où pas moins de 200 sacs remplis de fournitures scolaires ont été remis à des élèves en situation de vulnérabilité dans la région.

Alors que l’inflation bat son plein, Main dans la main rapporte que le prix des fournitures scolaires a grimpé d’environ 30 % par rapport à l’an dernier.

« On a un bel appui de la communauté, des entreprises et de la population aussi qui a été très généreuse, affirme la directrice générale de Main dans la main, Élisabeth Lapointe. Elle a offert beaucoup de dons cette année. »

« Ce qui est magnifique, c’est de voir nos jeunes grandir à travers cette sixième édition-là, commente pour sa part la présidente du conseil d’administration de Main dans la main, la Dre Anne Rouleau. Nos grands, qui sont rendus ados, sont même bénévoles, ils courent partout, font faire le tour à la ministre Isabelle Charest pour les kiosques. C’est un peu ça l’essence de la pédiatrie sociale : donner le pouvoir aux familles, mais à l’enfant également. »

Cette fête, où des jeunes ont pu également bénéficier d’une nouvelle coupe de cheveux ou encore d’un massage, est venue mettre un sourire au visage des enfants et de leurs parents, qui doivent composer avec les stress entourant la rentrée scolaire.

Les enfants ont aussi pu profiter d’un maquillage, de collations, de l’animation faite par les jeunes du comité de droits de Main dans la main et de la visite de la brigade de clowns de l’école secondaire Massey-Vanier.

« On a reçu la visite de 12 bénévoles, coiffeurs et coiffeuses, pour les enfants, relate Mme Lapointe. Pour plusieurs d’entre eux, c’est leur seule coupe de cheveux de l’année. C’est très touchant de voir ça. »

« Rentrer à l’école avec du stock neuf, une nouvelle coupe de cheveux, d’être fier, avoir de la dignité, ça n’a pas de prix, ajoute la Dre Rouleau. L’équité, si on veut respecter les droits des enfants, c’est ça, en fait. »

Cet événement rassemblait également différents organismes et partenaires du centre de pédiatrie sociale, qui tenaient chacun un kiosque.

« On vient mettre un sourire dans cette période stressante, mais on s’occupe aussi de la rentrée et on rappelle l’importance de l’école et que ça fait partie des outils qui vont faire que leurs jeunes font faire un métier et pourront faire ce qu’ils veulent », soutient la Dre Rouleau.

« Avec cet événement-là, ce qui est bien aussi pour l’équipe, c’est qu’on les côtoie dans une situation un peu plus festive, poursuit-elle. C’est plaisant de voir les parents qui sont relax, fiers de leurs enfants, comparativement à quand on est ensemble et qu’on parle des défis qu’ils ont à affronter. »

DEMANDE CROISSANTE

Avec les impacts encore ressentis de la pandémie et de l’inflation, la demande est encore plus importante dans la population.

Actuellement, Main dans la main suit 360 enfants, mais ça pourrait être bien plus.

« On pourrait facilement en suivre 500 si on avait les ressources financières et de personnel nécessaires, la demande est là, déclare Mme Lapointe. On a besoin de l’appui de la population, de la communauté et des entreprises pour nous aider à continuer d’offrir les services et suivre le rythme de la demande qui est croissant. »

« La demande est là, mais c’est nous qui devons parfois imposer des conditions plus strictes d’entrée parce qu’on n’a pas les ressources présentement, indique quant à elle la Dre Rouleau. La beauté de ça, c’est qu’on est en mode action. Puisqu’on est une petite organisation, ça nous permet de bouger rapidement. On a des projets pour essayer de pallier ça et justement répondre à la demande. »

L’équipe de Main dans la main n’a cessé de grandir dans les dernières années. Elle compte en ce moment sur une quinzaine d’employés plus la nouvelle travailleuse de proximité entrée en poste cette semaine.

Main dans la main a également lancé une clinique mobile qui se déplace sur tout le territoire de Brome-Missisquoi pour des rencontres chez d’autres organismes communautaires ou encore à domicile.

« Ça aussi, il nous manque un peu de ressources pour en faire plus, souligne la Dre Rouleau. J’aimerais qu’on puisse être un peu plus présents dans nos pôles, à Farnham, Knowlton et Bedford pour la clinique mobile. »