Opération «vaccin» pour les ratons laveurs

IMMUNISATION. Des avions voleront à basse altitude dans la région jusqu’au 23 août pour larguer des appâts vaccinaux dans le cadre de l’opération Raton.

Les avions voleront à basse altitude principalement au-dessus des boisés. Les appareils couvriront un territoire d’environ 3 500 km2 en Montérégie et en Estrie.

L’objectif? Larguer quelque 380 000 appâts vaccinaux. Un épandage manuel est aussi prévu par des équipes de trappeurs professionnels, coordonnées par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

Ce type d’épandage sera effectué jusqu’au 12 septembre. L’épandage manuel de quelque 246 000 appâts vaccinaux se fera particulièrement dans les régions à vocation agricole et près des résidences. Les boisés, les abords des cours d’eau et les abords des poubelles sont aussi visés. Les spécialistes ciblent les endroits où les ratons laveurs, les mouffettes et les renards peuvent se cacher. Plusieurs municipalités des MRC de la Haute-Yamaska et de Brome-Missisquoi seront couvertes par les opérations.

Le but de l’épandage d’appâts vaccinaux est de maintenir et de renforcer l’immunisation des ratons laveurs, des mouffettes et des renards contre la rage du raton laveur.

Les appâts vaccinaux ont l’apparence de gros raviolis vert olive. Ils mesurent environ 40 mm sur 22 mm et sur 10 mm. En raison de leur couleur, ils se fondent dans l’environnement et sont plutôt difficiles à repérer une fois au sol. Ils sont aussi très solides, ayant été conçus pour résister à l’impact d’un largage aérien. Normalement, il faut qu’ils soient perforés pour répandre le liquide vaccinal qu’ils contiennent, ce que les animaux sauvages font en les croquant.

Un cas découvert

Aucun cas de rage du raton laveur n’a été diagnostiqué au Québec entre 2010 et 2014. De mars à juin 2015, 13 ratons laveurs infectés ont été découverts à quelques kilomètres de la frontière, dans le comté de Franklin dans l’État de New York.

Le 4 juin, un cas de rage a été confirmé dans la portion québécoise de la réserve autochtone d’Akwesasne. Ce territoire n’avait jamais fait l’objet de campagnes de vaccination. En réaction à ce cas, un épandage manuel de vaccins a été réalisé.