Payés pour apprendre leur métier

La collaboration se poursuit entre le Campus Brome-Missisquoi et les industries. Un programme adapté de formation d’opérateur d’équipements de production en usinage va permettre à 19 employés de cinq entreprises d’obtenir une qualification reconnue.

Il est si difficile de recruter des techniciens en usinage que les employeurs se voient forcés d’embaucher des journaliers à qui l’on tente d’enseigner le métier «sur le tas». Une situation qui crée des ralentissements de production et entraîne forcément des erreurs.

«Ça peut arriver qu’un employé endommage une machine. Quand tu mets quelqu’un qui n’est pas qualifié sur une machine à 300 000$ et qu’il la brise… Ce n’est pas de sa faute, mais ça coûte cher», donne en exemple Sébastien Lapointe de Spectal.

Chez RQC Feeley usinage, le directeur des opérations Denis Bédard prendrait sur-le-champ quatre machinistes qualifiés. Malheureusement, les spécimens se font très rares.

Les deux entreprises, ainsi que NSE Automatech, Ezeflow et Machinage Gagné vont donc libérer un total de 19 employés pour que ceux-ci retournent sur les bancs d’école. Plusieurs de ces travailleurs-étudiants sont d’ailleurs de nouvelles embauches donc de nouveaux emplois créés.

Les travailleurs-étudiants vont continuer de percevoir leur salaire durant leur formation d’environ six mois qui doit débuter vers le 3 mars. Une partie des dépenses sera remboursée aux entreprises par le biais du Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre.