Politique en itinérance: Granby et le milieu communautaire se mobilise

Les demandes d’aide d’exclus de la société progressent à Granby, en Haute-Yamaska et comme partout ailleurs en province. Pour mieux soutenir ces gens, les élus granbyens, le Groupe Action Solutions Pauvreté (GASP) et des intervenants du milieu communautaire pressent le gouvernement québécois à adopter une politique globale sur l’itinérance.

 


 

Au cours de l’année 2010-2011, l’Auberge sous mon toit et la maison d’hébergement Le Passant de Granby ont refusé 1200 demandes d’aide en raison d’un manque de place. Au Partage Notre-Dame, les demandes de repas affichent une hausse de 20% depuis un an. L’itinérance en région n’est pas une utopie. Elle gagne du terrain. D’ailleurs, le GASP et ses partenaires désirent des actions concrètes des divers paliers gouvernementaux dans un avenir rapproché pour lutter contre l’itinérance.  Selon Nicolas Luppens, coordonnateur du GASP, la lutte à l’exclusion sociale passe par la mise en place d’une politique nationale de l’itinérance.

 


«L’itinérance, c’est un phénomène qui tend à s’accroître au Québec et en Haute-Yamaska. Et pour la contrer, il faut établir un plan d’action et on doit avoir une vision plus globale au niveau de l’intervention en itinérance.»

 


Pour faire bouger le dossier, le Réseau Solidarité Itinérance du Québec (RSIQ), dont fait partie le GASP, vient de lancer une campagne de mobilisation destinée aux politiciens municipaux et provinciaux et aux acteurs de la scène communautaire. À Granby, le conseil municipal a contribué à la missive en adoptant une résolution favorable à une politique  en itinérance en février dernier. Un geste symbolique apprécié par le GASP, a rappelé M. Luppens en conférence de presse, hier matin.

 


«Il y a une prise de conscience de ce que c’est l’itinérance dans la région. Cet appui-là (de la Ville de Granby) est très important pour nous», mentionne le porte-parole du GASP.

 

Plus de détails dans notre édition du 30 mai.