Premier forum sur l’économie sociale dans Brome-Missisquoi

Est-ce utopique d’imaginer une société où des entreprises financièrement viables seraient au service de l’humain et de la communauté? Non, s’il faut en croire les organisateurs du premier forum sur l’économie sociale de Brome-Missisquoi.

Plus d’une quarantaine de personnes sont venues participer à la discussion, à la Salle Alec et Gérard Pelletier, à Sutton, le 17 octobre dernier. Tout l’avant-midi était réservé à cette vaste réflexion sur les différents aspects de l’économie sociale et ses retombées. Plusieurs élus, citoyens et entreprises ont répondu présents à cette initiative du Centre local de développement de Brome-Missisquoi(CLD). 

Mme Nancy Neamtan, présidente et directrice générale du Chantier de l’économie sociale, a entretenu un auditoire attentif sur les impacts positifs de cette vision durable de l’économie.

«Il y a toujours eu de l’intérêt pour cette question, mais le public s’élargit de plus en plus. Les gens savent que les choses ne tournent pas rond et nous avons des solutions», a résumé la conférencière. Ensuite, Jacques Sauvé (coopérative Au Cœur du village de Saint-Joachim), Jean-François Aubin (ÉCOF-CDEF de Trois-Rivière) et Jean-Philippe Demers (Plein Air Sutton.coop) sont venus témoigner de leur expérience au cœur d’entreprises d’économie sociale. Ils ont parlé des réussites, des gratifications et des défis liés à cette forme d’organisation.

Décideurs locaux

«Notre conférencière a livré un très beau message. Notre économie est faite par les humains et elle peut changer», a souligné Mme Tania Szymanski du CLD, lors du point de presse. Selon elle, une partie de la population est sensibilisée à l’importance de l’économie sociale, mais il y a encore un important travail de promotion et de sensibilisation à faire dans la région. «Il faut démontrer que ça peut être une réponse à des problèmes régionaux. Ce n’est pas un réflexe, il y a encore beaucoup de méconnaissance», a-t-elle soutenu.

Le maire de Cowansville et préfet de la MRC, M.Arthur Fauteux, a pour sa part souligné que «l’économie n’est pas une science exacte. Si la politique et l’économie ne sont pas faites pour le monde, on perd notre temps» a-t-il conclu.